Sous l'emprise d'un diable

chapitre 33

Pdv Claire

J'essaie de me remettre de ce qui s'est passé avec Andrés. Mais ce n'est pas facile, je me sens salie. Et pour ne pas arranger mes affaires, Louis rentre aujourd'hui, alors qu'il devait rentrer dans 3 jours. Il m'a appelé pour me prévenir et j'ai préféré écourter notre conversation pour éviter de dire une gaffe, prétextant un mal de crâne. Quand à Andrés, après avoir pris son bonus, il m'a assuré qu'il terminerait le boulot tout seul.

Louis, dont la voix résonne dans mon dos : bonjour my heart ! Je me retourne complètement désemparée. Tu sembles apeurée de me revoir.

Moi : non.... Juste extrêmement surprise. Je pensais que tu ne rentrais que dans 3 heures, je dis après avoir regardé ma montre.

Louis, s'approchant pour m'embrasser : j'avais juste envie de te revoir au plus vite. Et une affaire bien plus pressante, m'attendait ici. Mais pour te dire tout, ça fait 2 heures que je suis arrivé. Mais j'avais deux ou trois choses à faire, donc j'ai préféré finir la plus grande partie avant de me consacrer à toi.

Je me force à sourire, après le baiser et essaie de paraitre contente et calme.

Louis, s'asseyant à côté de moi : tu parais bien calme. Comment s'est passée mon absence ?

Moi : j'ai essayé de te joindre et tu ne répondais pas, mais entre temps rien ne s'est passé.

Louis, un sourire au visage : tu es sûre ?

Moi, essayant de paraitre détendue : oui bien sûr. Qu'est ce qu'il aurait pu se passer sinon ?

Louis : je me demande moi aussi, ma belle. Bon je vais finir de gérer mes petites affaires. Tu veux venir avec moi et y assister ?

Moi, sous le choc : tu ne m'as jamais autorisé une telle chose...

Louis : c'est vrai mais les temps changent. Il est temps de mettre les choses au point et de faire les choses bien.

Moi : je ne comprends pas vraiment. Un silence s'installe et je comprend qu'il ne compte pas m'expliquer ses paroles. Bon allons-y.

Nous sortons de ma chambre et nous traversons la maison. Je remarque aisément que la sécurité s'est accrue dans le bâtiment. Je ne pose pas de questions et je le suis tranquillement. Je n'aime pas vraiment quand Louis joue les mystérieux surtout à ce moment-là. Mais mieux vaut en demander pour ne pas éveiller ses soupçons. Nous nous rendons dans une aile où je ne me suis jamais rendu. Je stresse un cran en plus, parce que je reconnais des hommes de nos services d'espionnage et de tortures et que le décor commence à changer radicalement. Nous nous arrêtons devant une porte en métal. Deux gorilles en garde l'entrée. À l'approche de Louis évidemment, ils le saluent respectueusement et l'un d'entre eux cogne trois fois à la porte, qui s'ouvre brusquement, donnant sur une pièce toute blanche. Je rentre suivi de Louis, dont je sens le regard se porter sur moi. Et là je vois Jonas dans un coin de la pièce et au centre, attachée par des menottes installés au le plafond, une jeune femme mal en point. Elle est recouverte de spasmes, de bleus et de blessures. Mais comme elle a la tête baissée, je n'arrive pas à voir son visage.

Moi, me retournant vers Louis qui contemplait la scène sans rien dire : que fait-on ici ?

Louis, d'une voix calme: j'ai appris de mes services spéciaux qu'il y avait un traitre dans notre groupe à la solde des colombiens. Je déglutis péniblement sans rien dire. Cette personne voudrait m'assassiner. Et il se pourrait qu'elle ne soit pas seule et qu'elle ait un complice ici. Laura où es-tu ? Dans ce genre de situation tu me manques énormément. Mais rappelle-moi Jonas que prévoit nos lois pour ce genre d"effraction" ?