La Traque - Rouge sang

Chapitre 62 - Iris

Média : Hugo

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"We only said goodbye with words

I died a hundred times."

Nous ne nous sommes seulement salués qu'avec des mots

J'en suis morte des centaines de fois

Back to Black, Amy Winehouse

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— Mademoiselle ? Mademoiselle ?

Iris ouvrit précipitamment les yeux cherchant à savoir qui la réveillait d'une manière si impromptue.

La jeune fille se trouva alors nez à nez avec une infirmière qui la regardait avec des yeux pleins de sollicitude. Avec un grand sourire, elle lui tendit un gobelet rempli de café.

Iris, en se massant la nuque, victime d'un torticolis du à son endormissement sur une chaise en plastique, la remercia chaleureusement. Elle s'empara du précieux breuvage et trempa ses lèvres avec un soupir ravi.

Son ange gardien se contenta de lui envoyer un clin d'oeil malicieux et de repartir rapidement. Iris regarda autour d'elle pendant que les souvenirs de ce qui l'avait amené ici refaisaient surface.

Elle écarquilla les yeux quand, dans son esprit, le visage contusionné de Norah fut projeté.

Avec impatience, la jeune fille jeta un coup d'oeil à sa montre. Les visites n'étaient acceptées que dans vingt minutes. Un long soupir s'échappa de ses lèvres.

Cela faisait trois longues heures qu'Iris patientait dans ce couloir à l'odeur de sang et de désinfectant. Elle décida de sortir son portable de sa poche et sa main se cogna alors au pistolet qui était placé là.

Elle regarda avec dégoût cette arme qu'elle avait « empruntée » à son père, passionné de tir sportif. Quand elle était rentrée dans la maison d'Alicia, elle avait senti la brûlure du plastique sur sa peau, pourtant elle n'avait pas réussi à le sortir et à s'en servir.

Iris soupira et plaça rapidement l'arme dans sa poche arrière pour ne plus la voir et tira son pull par-dessus pour la cacher des regards indiscrets.

Puis, Iris attrapa son téléphone. Un sanglot lui échappa quand la photo de son petit ami s'afficha en fond d'écran.

Rapidement, elle essuya ses yeux humides pour éviter aux larmes de couler. L'adolescente alla dans son répertoire.

Vingt-cinq SMS, huit appels en absence.

Tous d'Hugo.

La jeune fille avait quitté sa région le temps d'un week-end pour rejoindre le reste de l'équipe et son entourage lui manquait déjà.

Son chien, Sirius, ses parents, son petit frère, sa meilleure amie, et par-dessus tout, son copain Hugo.

Ses au revoir, avec tous ses proches avaient été déchirants pour elle, car seule Iris savait que c'était probablement aussi des adieux.

Apparemment, Hugo avait bien compris que quelque chose n'allait pas. Iris, bien que cela lui déchire le coeur, n'avait pas la force de le rappeler, ayant peur de fondre en larmes en ligne. Son coeur se serra quand son téléphone vibra dans sa main et que le prénom de son amoureux s'afficha.

Portant la main à sa bouche avec un hoquet, l'adolescente laissa les larmes couler jusqu'à ce que les vibrations s'arrêtent.

Et de neuf.