La Traque - Rouge sang

Chapitre 2 - Louise

Média : Louise

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"You say you love me, I say you crazy

We're nothing more than friends."

Tu dis que tu m'aimes, je dis que tu es fou

Nous ne sommes rien de plus que des amis

Marshmello and Anne-Marie – FRIENDS

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4 octobre

  Louise toussa une nouvelle fois exagérément devant sa mère et essaya de prendre une mine malade. Celle-ci passa une main sur son front et asséna d'une voix forte :

  — Tu m'as l'air assez rétablie pour aller au lycée.

  Louise laissa échapper une exclamation de révolte et s'indigna :

  — Mais, je ne peux pas y aller dans cet état ! J'arrête pas de tousser et de répandre mes microbes partout, ce qui est potentiellement dangereux pour les autres élèves

  — Louise, la prévint sa mère d'une voix ferme.

  — Et oui, je te rappelle que je suis déléguée, continua la jeune fille sans prendre en compte cette interruption. C'est mon rôle de prendre soin de mes camarades de classe adorés. Imagine qu'ils me destituent de ma place parce que je leur file ma maladie si grave et handicapante ! Désolée maman, je ne peux pas prendre le risque. Je ne m'en remettrai pas.

  — Louise, répéta sa mère un peu plus fort.

  — En plus, il me faut un minimum de capacité cérébrale pour intégrer tout le savoir que mes chers professeurs pourraient me transmettre, et en ce moment je ne l'ai pas, la capacité cérébrale ! Je suis si souffrante. Oh ! Que sens-je ? Je crois que je vais défaillir ! Maman, rattrape-moi !

  Louise se laissa tomber en arrière et chut sur le canapé derrière elle. Elle entrouvrit un il et se trouva face au visage furieux de sa génitrice. Prenant une mine étonnée, elle se releva et murmura :

  — Suis-je morte ? Est-ce à cela que ressemble le paradis ? Oh ! Mais j'entends quelque chose !

  Louise se leva. La jeune fille dépassa sa mère en marchant les bras tendus devant elle pour se diriger vers sa chambre.

  — Tu fais quoi encore ? Demanda excédée sa mère.

  — Je réponds à l'appel de mon lit et de Netflix, répondit-elle avec une voix exagérément grave.

  — Jeune fille, reviens ici tout de suite, sinon tu risques d'avoir de gros ennuis.

  Louise souffla et revint en arrière en traînant des pieds. Elle marmonna quelque chose dans sa barbe avant de s'asseoir sur le canapé en fusillant sa mère du regard. Celle-ci reprit :

  — Tu iras au lycée. Je ne me répéterai pas.

  — Mais maman, tenta une dernière fois l'adolescente. Je te promets que je ne me sens pas bien !

  Sa mère soupira et s'assit à côté de Louise. Elle regarda longuement sa fille, avant de prendre sa voix pour les discours « sages et réfléchis d'adultes » et de commencer :

  — Tu sais, Louise, quand j'étais plus jeune, j'ai été prise d'une grippe incroyable

  — Une maladie si infernale que tu avais des hallucinations, l'interrompit Louise en levant les yeux au ciel. Mais tu es allée travailler, malgré ces microbes qui te terrassaient, et c'est ce jour-là que tu as eu l'interview qui a lancé ta carrière. Oui, maman, je sais, tu me racontes ça à chaque fois que je suis malade.