Chapitre 67 - Louise

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"I would catch a grenade for you,

Throw my hand on the blade for you.

I would jump in front of a train for you.

You know I would do anything for you."

J'attraperais une grenade pour toi,

Jetterai ma main sur une lame pour toi.

Je sauterais devant un train pour toi.

Tu sais que je ferais n'importe quoi pour toi.


Bruno Mars, Grenade



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6 janvier

Un blanc tellement éblouissant qu'il en faisait mal aux yeux.

Voilà la première chose que Louise vit quand ses paupières s'ouvrirent.

Ensuite, son ouïe se mit à fonctionner et des petits bruits de machines incessants vinrent résonner au plus profond de son oreille.

Puis, de fut d'une manière olfactive et gustative que le monde lui parvint. Une odeur, curieux mélange entre les effluves des produits ménagers et désinfectants, et un arrière-goût métallique, envahissant sa bouche, lui firent froncer le nez.

En dernier, un dérangeant frottement sur son avant-bras la fit sortir complètement de son sommeil comateux.

Louise se releva avec difficulté sur ses coussins. Regardant tout autour d'elle, la jeune fille devina facilement où elle se trouvait : une chambre d'hôpital.

Au même moment, la porte s'ouvrit et une infirmière entra dans la pièce. La femme sembla très heureuse de la voir éveiller et se hâta de prendre de ses nouvelles, lui posant mille questions sur la douleur qu'elle ressentait çà et là.

Puis, comprenant que sa patiente se portait comme un charme, l'infirmière se risqua à la laisser seule quelques instants pour aller chercher un médecin.

À partir de ce moment-là, tout s'enchaîna pour la jeune fille. Les examens pour diagnostiquer son état de santé et les questions se multiplièrent pendant plus d'une heure.

Puis, enfin, ses anges gardiens, un poil trop bienveillants, l'informèrent qu'ils allaient la laisser se reposer un moment. L'infirmière, avant de partir, l'avertit que sa famille allait être prévenue de son réveil, mais ne pourrait venir la voir que dans un moment, quand les visites aux patients seraient autorisées.

De nouveau seule, Louise se rendit compte que la journée avait à peine débuté. Le ciel bleu, illuminé par le soleil du matin, la calma un moment jusqu'à ce que, peu à peu, les événements des derniers jours ne la rattrapent.

Quand arriva le souvenir de son « combat » subliminal avec Rebecca, Louise sentit son cur s'emballer.

La jeune fille avait vraiment besoin d'air frais.

Brusquement, trop rapidement, elle se releva pour se retrouver debout, à côté de son lit. Fort heureusement, sa perfusion lui avait été retirée ce qui lui permit de ne pas s'ouvrir entièrement l'avant-bras.

S'appuyant au matelas de son lit, Louise tangua un peu sur ses jambes faibles avant de se stabiliser. Il lui fallut de nouveau un moment pour que sa vue se fasse plus nette, elle aussi.

La Traque - Rouge sang Où les histoires vivent. Découvrez maintenant