La Traque - Rouge sang

Chapitre 32 - Louise

Média : Louise

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"We keep this love in a photograph,

We made these memories for ourselves.

Where ours eyes are never closing,

Our hearts were never broken."

On garde cet amour dans une photographie,

On crée des souvenirs pour nous.

Là où nos yeux ne se ferment jamais,

Nos coeurs jamais brisés.

Ed Sheeran, Photograph

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5 janvier

  Louise fut réveillée par les rayons du soleil qui passaient sous les stores mal fermés. L'adolescente grogna et tenta de se tourner pour échapper au jour, mais quelque chose l'entrava, en l'empêchant de faire le moindre geste.

  La jeune fille eut un mouvement de panique avant de se rendre compte que ce n'était qu'Alex. Celui-ci avait sa jambe au-dessus des siennes et son bras encerclait sa taille.

  Louise regarda rapidement autour d'elle et se demanda où elle se trouvait. Elle était dans un lit deux places qui prenait presque tout l'espace dans la petite chambre dans laquelle elle avait dormi. Dans le coin gauche de la pièce, avait été coincé tant bien que mal un bureau en bois qui croulait sous un empilement d'objets.

  De l'autre côté, se trouvait une armoire qui semblait être aussi bien rangée que le bureau. Louise reconnut aussitôt la chambre d'Alex, bien qu'elle n'y soit venue qu'à une ou deux reprises.

  Louise se demanda ce qu'elle faisait dans sa maison. Elle essaya de se rappeler la soirée d'hier. Pourtant, bien qu'elle se concentre ardemment, aucun souvenir ne remontait.

  L'adolescente tenta de se calmer. Il y avait forcément une explication logique, autre que la drogue, pour expliquer cette absence d'une nuit entière.

  Si tu es avec Alex, c'est déjà bon signe, essaya-t-elle de se rassurer.

  Au moment où cette pensée surgit dans son esprit, elle fronça les sourcils. Pourquoi donc avait-elle dormi chez Alex ? Quelle situation l'avait amenée, elle qui ne mettait presque jamais les pieds dans sa maison, à dormir dans son lit ? La jeune fille éprouva le besoin de se lever pour réfléchir de toute urgence.

  Délicatement, elle s'extirpa de l'étreinte d'Alex en faisant attention à ne pas le réveiller. Le garçon se contenta de se retourner en grognant.

   Louise se releva et un soudain mal de tête la prit, lui procurant de légers vertiges. Elle se stabilisa et dut attendre quelques instants que sa vue se fasse plus nette pour tenter de s'asseoir au bord du lit.

  Des yeux se fixèrent sur l'épais bandage blanc autour du bras d'Alex, puis sur les taches de sang qui ornaient ses propres vêtements.

  Inspire, bloque, expire.

  La panique envahit la jeune fille à cette vue et un goût amer se propagea dans sa bouche.

  Louise eut la sensation de recevoir un uppercut dans le ventre quand souvenirs la submergèrent comme une vague. Elle ferma les yeux.

   Ce qui lui revint en premier fut sa visite à l'hôpital et sa fin de soirée passée à remplir des papiers après qu'Alex ce soit fait recoudre. Puis, tout ce qui avait précédé se bouscula dans son esprit, de sa première vraie crise d'angoisse depuis près d'un an, jusqu'à la lettre d'Alex lui expliquant la Traque.