La Traque - Rouge sang

Chapitre 23 - Victor

Média : Victor

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"We could fight a war for peace

Give in to that easy living

Goodbye to my hopes and dreams

Start flipping for my enemies."

Nous pourrions combattre une guerre pour la paix

Céder à cette vie facile

Au revoir à mes espoirs et rêves

Commencer à m'énerver pour mes ennemis.

Feel it still, Portugal the man

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Victor regardait calmement les autres membres du groupe parlaient fort et rirent chaleureusement entre eux. Le garçon n'était cependant pas dupe de cette mascarade.

Chacun savait ce qui allait arriver dans quelques instants.

Alex avait trouvé la dernière joueuse.

C'était le coup d'envoi du jeu qui allait être donné. Et chaque personne ici présente en avait pris conscience et devait tenter en ce moment même de se préparer à ce qui suivrait.

Mais, Victor savait aussi, que personne ne l'était.

Personne n'est prêt face à la mort.

Soudain, une main se posa sur son bras et le fit se retourner rapidement. Il n'avait pas sursauté.

Victor ne laissait plus son corps faire transparaître le moindre signe d'émotions depuis qu'il tentait de trouver la paix intérieure. C'était pour lui un moyen de contenir la rage, la tristesse, l'envie de vengeance qui se cachaient au fond de son être.

Ces sentiments qu'il aurait tout fait pour effacer et qui menaçait de le consumer s'il se laissait aller.

Heureusement, que son chef spirituel avait été là pour le mettre dans le droit chemin.

Sortant de ses pensées, Victor chercha du regard la propriétaire de la main. C'était Norah qui le fixait de ses grands yeux rieurs.

Il pencha la tête sur le côté, comme pour lui demander ce qui l'amenait pas ici. La jeune fille lui sourit avant de s'asseoir à côté de lui en tailleur. Après un silence, elle murmura :

— Tu sais, ce que tu m'as dit la dernière fois ? J'y ai beaucoup réfléchi. Et c'est bizarre, mais ta vision de la vie, ça m'a Apaisée.

Victor sourit à son tour en levant la tête vers le ciel étoilé. Il attendit quelques minutes avant de répondre :

— Meilleur que mille mots privés de sens est un seul mot raisonnable, qui peut amener le calme chez celui qui l'écoute.

Il se tut quelques secondes avant d'ajouter.

— Je suis heureux d'avoir pu t'apporter quelque chose et de t'avoir mis sur la voie de l'accomplissement personnel. J'espère qu'un jour tu auras la chance de l'atteindre.

Norah rit à ces paroles et plaisanta :

— C'est super déstabilisant de te parler, j'ai l'impression de parler à un sage, genre Gandalf 2.0.

Victor secoua la tête sans détourner le regard du ciel étoilé.

— Faire de grands discours éloquents n'est pas une preuve de sagesse. L'homme apaisé, sans haine ni peur, mérite d'être appelé sage. Je ne mérite donc pas ce titre.