Chapitre 58 - Louise

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Média : Jenifer

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"The world's a funeral, a room of ghosts

No hint of movement, no sign of pulse

Only an echo, just skin and bone

They kick the chair but we, we help tie the rope

I'm sorry but it's too late

And it's not worth saving."


Le monde est un enterrement, une pièce remplie de fantômes

Pas une once de mouvement, pas de signe de pouls

Seulement des échos, de peau et d'os

Ils nous brisent, mais la corde on l'enroule nous-même

Je suis désolé, mais c'est trop tard

il n'y a plus rien à faire

Doomed, Bring me the horizon

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Julian, Alicia et Jenifer entrèrent en trombe dans la pièce. Bien que tout dans leur position montrât une profonde détermination, leurs visages exprimaient de la peur qui se transforma en répugnance quand ils détaillèrent la salle dans laquelle ils se trouvaient.

Vera les observa avec dédain, peu impressionnée par leur arrivée et se tourna à nouveau vers Louise pour connaître sa décision. Celle-ci restait ahurie de l'entrée pour le moins fracassante de ses amis.

— N'accepte pas ! S'écria Julian.

— Tu vas le regretter ! Poursuivit Jenifer.

— C'est elle qui sortira gagnante de cette histoire ! S'exclama Alicia.

Sous ce concert de cris, Louise comprit que ses amis étaient descendus, au mépris de leur peur, pour venir l'aider. La jeune fille fut émue de leur soutien.

Pourtant, malgré leurs conseils, Louise connaissait la décision qu'elle devait prendre. Alicia sembla s'en rendre compte, car la jeune fille s'approcha de son amie, d'un pas tremblant, sous le regard venimeux de Vera.

Elle s'agenouilla doucement à côté de Louise et lui murmura d'une voix douce :

— Louise, je sais que tu t'en veux, je sais ce que tu ressens. Mais, ce n'est pas une raison pour accepter de détruire ta vie. Je crois qu'aujourd'hui il faut que tu penses à toi et que tu te fasses passer avant les autres.

Vera foudroya Alicia de son regard, aussi olivâtre et perfide qu'une couleuvre. Celle-ci poussa soudain un hurlement en enlevant précipitamment son sweat-shirt qui venait de prendre feu. Elle réussit tant bien que mal à l'éteindre, la terreur imprimée sur son visage.

— Il ne faut pas s'approcher trop près des bougies, ma chère. Si l'on n'y prend pas garde, on peut se brûler les ailes, lui souffla la sorcière d'une voix suintante de fausseté.

Évidemment, aucune bougie ne brûlait dans la pièce. Mais Alicia et les jumeaux avaient trop peur pour le faire remarquer et Louise trop embrumée dans ses idées pour y prêter attention.

Pense à Alex et à Kelly, susurrait une voix discordante dans sa tête. Ainsi qu'à ces trois enfants que tu as tués.

Louise releva ses yeux hagards et indécis vers Vera. Elle n'arrivait plus à réfléchir correctement et seules des images des morts des jumeaux, de Charlie, de sa soeur et d'Alex défilaient dans sa tête. Soudain, une voix fluette résonna dans la pièce remplie de tension.

La Traque - Rouge sang Où les histoires vivent. Découvrez maintenant