La Traque - Rouge sang

Chapitre 41 - Louise

Média : Louise

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"I get a mas sense of danger,

Feel like my heart couldn't take it."

J'ai une folle sensation de danger,

Comme si mon coeur ne pouvait l'endurer.

JP Cooper, September Song

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   Louise attendait dans la rue, sous un soleil inattendu, qu'Alex ferme la porte de sa maison. Quand celui-ci réussit enfin à gagner la bataille contre la serrure rouillée, il s'approcha d'elle et lui dit qu'ils pouvaient partir.

   La maison d'Alicia ne se trouvant qu'à quelques centaines de mètres de chez lui, les deux adolescents avaient décidé de s'y rendre à pied.

  Alex saisit la main de Louise et se mit en marche. L'adolescente remarqua que son pas était rapide et son regard alerte. En jetant un dernier coup d'oeil à la vieille maison qu'ils laissaient derrière eux, une question germa dans l'esprit de la jeune fille.

   Après un rapide moment de délibérations, elle la posa à Alex :

  — Dis-moi, elle est où ta tante ?

  L'autre tourna la tête avec un air surpris sur le visage. Distraitement et en continuant à regarder autour de lui, il répondit :

  — Elle est chauffeuse routière à l'international. Elle s'absente souvent et longtemps.

  — C'est bizarre qu'elle t'ait demandé de venir habiter chez elle alors.

  — Pas tellement, réfléchit le garçon. Je pense que l'anniversaire de la mort de papa l'a fait réfléchir à l'éloignement qu'elle avait pris avec notre famille. Me demander d'habiter avec elle était un peu une manière de se rattraper. Et puis, je préfère ça que de rester tous les week-ends à l'internat. À la fin, ça devient étouffant.

  La jeune fille acquiesça et n'ajouta rien de plus. Elle jeta un coup d'oeil au bandage qu'Alex avait au bras.

  Par association d'idées, Louise se vit bientôt repasser le déroulement de sa fin de soirée, sans pouvoir s'en empêcher. L'attaque de la jeune métisse l'avait beaucoup marquée et bouleversée.

  Si, Julian n'avait pas été là Louise fronça les sourcils. Pourquoi était-il là d'ailleurs ?

  En se concentrant, elle se rappelait qu'Alex avait fait allusion à un message, ou à une réponse tardive. Louise y pensa quelques secondes, tournant et retournant le problème dans sa tête, avant de décider de poser la question directement au principal intéressé. Elle demanda alors du but en blanc à Alex :

  — Hier soir...

  La jeune fille sentit le corps du jeune homme se tendre au son de ces deux mots.

—  Tu as dit à Julian qu'il avait mis du temps à te lire après qu'il nous ait sauvés, articula-t-elle finalement. Tu lui avais envoyé un SMS avant de venir me rejoindre ?

  Alex ralentit, en s'arrêtant presque et fit un bruit qui ressemblait à un grognement. Cette question paraissait le gêner.

  — C'est à peu près ça, daigna-t-il finalement répondre.

  — Pourrais-tu être plus clair ? Demanda Louise sentant que ce que le garçon allait lui dire ne lui plairait pas.

  Alex sembla hésiter puis il céda :