Chapitre 11

842 112 173
                                    

Bien le bonsoir ! Vous allez bien ? :)

Aujourd'hui, je vous laisse un petit chapitre qui, je l'espère, va en faire réagir plus d'une... ^^ Appréciez bien mon sadisme, et on se retrouve à la fin ! Je n'en dis pas plus et vous laisse découvrir ce que je vous ai préparé...

Bonne lecture :p

********************************

Alyssa

Alors que je m'apprête à franchir le pas de la porte, clés en main et sac à l'épaule, mon téléphone se met à sonner. Je l'extirpe difficilement de la pochette de mon sac en soufflant bruyamment, frustrée à l'idée d'être retardée, mais en voyant le nom de Ian s'afficher sur l'écran, toute pensée s'envole de mon esprit. Mon cœur se met à tambouriner violemment dans ma poitrine avant même que je n'esquisse un geste pour prendre son appel.

Je ne suis pas du tout prête pour lui parler. Le chaos qui règne dans ma tête depuis ces derniers jours, depuis que Jevred ne quitte plus aucune de mes pensées, m'empêche de réfléchir et d'agir normalement aujourd'hui. Evidemment, Ian et moi nous sommes déjà parlés, en communiquant principalement d'ailleurs par Skype ou par Facetime, mais cela remonte déjà à deux semaines. Bien avant les ultimes paroles envoûtantes et séductrices de Jevred...

Depuis que Jevred m'a avouée ne pas m'avoir oubliée, ne pas pouvoir me résister, je ne suis parvenue qu'à envoyer quelques SMS concis et légers à Ian, me sentant incapable d'en faire plus sans sentir un poids gigantesque peser sur ma poitrine. La situation échappe complètement à mon contrôle, me rendant ainsi vulnérable et plus sujette à la bêtise et à la tromperie.

Le téléphone vibrant dans la main, je fais coulisser mon doigt vers l'icône « Décrocher », non sans avoir dû respirer profondément par la bouche avant afin de calmer ma nervosité grandissante.

- Ian ! Pourquoi m'appelles-tu depuis ton portable ? Tu risques de payer très cher cet appel vers l'étranger.

Ma voix n'est pas assez mesurée et calme, mais je prie intérieurement pour qu'il ne remarque rien.

Son léger rire résonne à mon oreille, me signalant ainsi que mon trouble n'est pas aussi manifeste que je semble le croire.

- Salut Bébé, répond sa voix chaleureuse. Ne t'en fais pas pour ça, c'est rien. Tu en vaux largement la peine.

Je me mords la lèvre, une boule de culpabilité dans la gorge. Je ne m'attarde pas sur ses paroles tendres que je ne mérite pas, et change rapidement de sujet de conversation.

- Comment ça va en Ecosse ? Le temps s'est amélioré depuis la semaine dernière ? lancé-je précipitamment après m'être raclée la gorge.

Putain, me voilà en train de parler de la pluie et du beau temps... Il va falloir que je fasse mieux que ça.

- Bof, pas terrible. Mais ça n'est pas étonnant vu la saison : c'est déjà l'automne, dit Ian, et je sais qu'il fait la moue au téléphone.

- Mmh... je vois. Ça va le boulot ? enchainé-je rapidement en passant une main sur ma gorge.

La sensation d'oppression est telle que, si je m'écoutais, j'irais me servir un verre d'eau bien fraîche pour tenter de l'apaiser.

- Ouais, la routine : beaucoup de travaux de recherche et de cours à assurer... m'explique Ian d'une voix laconique. Tu t'en sors de ton côté avec ton mémoire ? m'interroge-t-il à son tour en adoptant, cette fois-ci, un ton bien plus entreprenant.

Je lui expose brièvement les avancés de mon projet de dernière année, soulagée de poursuivre notre conversation sur un sujet que je maîtrise, puis Ian me parle plus longuement de ses propres recherches. Nous passons quelques minutes agréables au téléphone, me permettant ainsi de me sentir plus à l'aise et non plus empotée et maladroite comme au début.

Compulsion - Tome 2Où les histoires vivent. Découvrez maintenant