Chapitre 32

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Bonjour tout le monde ? Comment allez-vous sous ce grand beau temps ? Vous fondez comme moi même quand vous êtes à l'ombre ? xD

Allez, imaginez l'air frais et doux d'un mois d'octobre chicagoan, ça va vous rafraîchir ! Et entamez votre lecture en accord avec ce temps plus clément ^^

A tout de suite dans vos commentaires et/ou vos votes !


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Alyssa

- Bien, maintenant que nous avons terminé d'évoquer le point « Aphasie transcorticale sensorielle », passons aux formes cliniques des apraxies...

J'écoute distraitement l'intervenante neuropsychologue de l'hôpital voisin de la faculté nous expliquer ce que malheureusement nous connaissons déjà. Debout devant la large estrade en bois, la femme médecin s'adresse à nous d'une voix claire et amplifiée par le micro dans sa main droite, tout en faisant défiler différentes coupes de cerveau sur le tableau numérique de notre amphithéâtre.

Je pousse un soupir silencieux et baisse à nouveau la tête sur mes gribouillis indistincts sur la marge de mon cahier. Encore vingt minutes d'exposé ennuyeux, et ensuite la journée sera enfin terminée...

Mon voisin de siège, Dylan, autant aux abois que moi, commence à me faire du pied sous nos tablettes, un large sourire malicieux plaqué sur sa bouche lorsque je lui écrase minutieusement les orteils. Taquin, il me rend la pareille, tout en feignant son intérêt pour les explications sur l'apraxie diagonistique. Je réprime mon propre sourire, regarde une seconde la neuropsychologue transportée par son récit, puis me tourne à nouveau vers mon voisin et ami.

- Bien que j'apprécie ta tentative de distraction de mon gouffre d'ennui, lui murmuré-je à quelques centimètres de son oreille, je vais te faire passer l'envie de me faire du pied.

- Comme si tu n'avais pas aimé ça, m'asticote-t-il sur le même ton en me lançant un clin d'œil appuyé.

Je lève les yeux au ciel, habituée à ses remarques graveleuses, et échafaude un plan de vengeance contre lui, plus par vacuité que par méchanceté. Ma revanche risque d'ailleurs d'être aussi puérile et immature que son comportement, mais c'est tout ce que parviendra à intégrer Dylan.

- Tu vas me le payer, le préviens-je en faisant mine de prendre quelques notes papier.

- Ça m'étonnerait, réplique mon ami, ses yeux braqués sur l'estrade.

- Et pourquoi cela, selon toi ?

- Parce que tu m'aimes trop, répond-il simplement, l'air de dire que cette réponse est une raison suffisante à elle seule.

Un faible ricanement m'échappe, ce qui m'attire quelques « chut » discrets de la part des camarades de la rangée de devant. Je roule des yeux sans plus leur prêter attention – ce sont les fayots de la promo... Inutile de perdre mon temps avec eux, ils sont toujours aussi intransigeants – et rencontre le regard rieur de Dylan.

- Imbécile, lui soufflé-je brusquement, l'air faussement énervé contre lui.

- Toi-même.

- Wow. Quelle repartie...

Dylan se renfrogne une demi-seconde, puis me tire la langue, visiblement incapable de poursuivre notre joute verbale.

Compulsion - Tome 2Où les histoires vivent. Découvrez maintenant