Compulsion - Tome 2

Epilogue (1)

Bonsoir à toutes ! Bon, ça y est, nous arrivons au bout de cette histoire... Je laisse cette première partie d'épilogue à votre disposition (la seconde suivra demain je pense) J'espère que vous l'apprécierez et que vous serez satisfaites du sort des protagonistes qui ont jalonné toute cette duologie :)

Bonne lecture à vous... <3

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Dix ans plus tard...

Jevred

- Bon, qu'est-ce qu'ils foutent, les autres, là ? Ça fait une plombe qu'on les attend !

Un sourire narquois monte sur mes lèvres devant la grossièreté si coutumière de mon aîné, Wes. Je retiens avec peine les soubresauts déclenchés par mon rire lorsqu'il râle bruyamment sur sa chaise en face de moi.

Sa délicatesse le perdra un jour...

Des ricanements, plus sonores que le mien, s'élèvent autour de l'immense table de ma salle à manger, leurs échos rameutant le trio de personnes resté dans la cuisine depuis la dernière demi-heure.

- Tu sais que l'on t'a entendu, ducon, s'exclame tranquillement Gregory en déposant une nouvelle bouteille de vin débouchée. On te l'a peut-être déjà dit, mais tu as la voix qui porte, mon frère.

De nouveaux rires se font entendre, à commencer par le mien, franc et définitivement moqueur cette fois.

- Je ne parlais pas de toi et de tes acolytes, chef de mes deux, rétorque vertement la montagne de muscles en réponse. Je parle des retardataires !

Il souffle comme le ferait un bœuf et porte un regard torve et énervé sur la pendule placée derrière lui.

- Nan mais sans rire, c'est quoi cette manie d'arriver à la bourre ? A un repas de famille aussi monstrueusement important, en plus ! Y a des travaux sur les trois pauvres kilomètres qui les séparent de cette baraque, c'est pas possible autrement...

La bougonnerie de Wes est impayable. J'échange un coup d'œil pétillant de raillerie avec les deux autres frères Keegan, qui se sont installés à ma droite, leurs verres de vin camouflant leurs pouffements irrévérencieux. Joueur, j'envoie un coup de coude dans les côtes de mon cadet, ce qui me vaut un regard de faux avertissement de sa part. Il est au bord du fou-rire. Un rien risque de le faire exploser, maintenant.

Et ce rien se matérialise sous la forme d'Helen, qui envoie une claque d'exaspération sur le crâne de son mari.

- Tu vas arrêter de te plaindre, oui ? lui lance-t-elle, les yeux levés au ciel. Bon sang, tu es vraiment imbuvable quand tu t'y mets. En comparaison, nos fils sont beaucoup plus mûrs et patients que toi.

Elle accompagne ses paroles d'un regard plus tendre sur sa très jeune progéniture, couchée dans un lit parapluie à quelques mètres de distance. En face d'elle, mes frères et moi n'avons pas attendu la fin de ses remontrances pour hurler de rire à nous en décrocher les mâchoires. Greg et Ian essuient les quelques larmes qui coulent sur leurs joues, ces dernières s'étant échappées à la vue de notre aîné se renfrognant dans son siège, baragouinant des bribes d'insultes indistinctes à notre encontre.

- Bande de couillons, marmonne-t-il plus clairement en nous transperçant de ses yeux belliqueux.

Je lui adresse un clin d'œil appuyé, tandis que Greg lui envoie un baiser et Ian un sourire condescendant.

- Je vous déteste.

- Bon, les frangins infernaux, vous avez fini votre cirque ? nous rabroue presque gentiment ma sœur, de l'autre côté de la table. Je vous rappelle qu'il y a de jeunes enfants qui essaient de dormir et quelques autres oreilles innocentes qui n'ont pas besoin d'entendre certains mots, ici.