Compulsion - Tome 2

Chapitre 30

Hello vous ! Prêtes pour le 30e chapitre de Compulsion (déjà 30 chapitres de postés ! :o Ohlala...) ? Prêtes pour une rencontre... mouvementée avec la FAMEUSE Nikki ? ^^

Je vous laisse en sa charmante compagnie et celle de Jevred ; on se retrouve à la fin du chapitre j'espère !

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Jevred

Je roule à tombeaux ouverts, brûlant quelques feux et autres stops sur ma route, pressé d'arriver enfin à destination. J'accélère encore ma vitesse, à deux kilomètres de l'hôpital, me foutant royalement de faire du 100 km/h plutôt que du 70. Il faut que je rejoigne ce putain d'hôpital.

Dépêche. Dépêche !

Par chance, il y a peu de circulation sur cette artère, bien trop souvent bondée de bus, taxis et autres véhicules en tout genre. Mais il est vrai qu'il est presque trois heures du mat', et que rares sont les voitures touristiques et bus scolaires circulant à cette heure-ci... Il n'y a plus que les travailleurs de nuit ou les fous furieux comme moi qui conduisent à cette allure-là. Normal...

Je ne me montre pas aussi inconscient que ça d'habitude, étant le mieux placé pour savoir très précisément ce qu'une conduite folle peut engendrer, mais aujourd'hui fait exception. En repensant à la voix affolée de Nikki, mon cœur se serre et mes jointures blanchissent sur le volant tant je l'agrippe avec force. Si je n'arrive pas à temps, s'il est déjà trop tard... jamais je ne me le pardonnerai.

Allez !

Pied au plancher, je regarde l'aiguille du compteur monter encore, dépassant le 110 pour se stabiliser sur le 120 l'espace de quelques minutes.

Je refuse que ça arrive. Je refuse que ça se reproduise.

Je finis par voir apparaître avec soulagement les panneaux lumineux du Mercy Hospital. Je pile de justesse à l'entrée du parking visiteurs, déboule en trombe dans ce dernier et m'insère en deux secondes, montre en main, dans une place vacante. Sans plus m'arrêter ou respirer, je me dirige vers le hall d'entrée, l'adrénaline pulsant sourdement dans mes veines.

Je ne me le pardonnerai jamais si...

- Je cherche Nicola Priar, son fils a été admis aux urgences il y a une heure, martelé-je d'une voix brusque où pointe toutefois mon angoisse, à la réceptionniste assise derrière son bureau.

- Le nom du jeune homme ? s'informe cette dernière après un court flottement, ses doigts prêts à s'activer sur le clavier de son ordinateur.

- Yasen Nabokov-Priar, avec un Y.

- Vous êtes de la famille ? vérifie-t-elle tout en rentrant les informations dans le système, ses yeux faisant la navette entre moi et l'écran.

- Oui.

- Il se trouve aux soins intensifs, troisième étage... Hé, monsieur !

Mais je ne l'écoute pas, ne m'attarde pas auprès d'elle. Je fonce jusqu'à l'ascenseur et appuie férocement sur le bouton d'appel. L'appareil se matérialise devant moi en un battement de cils, et je m'y engouffre sans prêter attention aux protestations consternées de ses occupants souhaitant s'en extraire. Les yeux rivés sur les portes qui se referment, je tente de calmer les élancements douloureux de ma chair. Obnubilé par les mots « Soins intensifs », j'enfonce rapidement mon poing dans la paroi à ma gauche, faisant sursauter les deux personnes m'accompagnant dans mon ascension.