Compulsion - Tome 2

Chapitre 28

Hello vous ! :)
Je vous retrouve cette semaine avec un court chapitre (et il me semble que les deux suivants seront de la même longueur ou presque... Il en faut de temps en temps haha !) qui reste toutefois riche en... sensations ;)

Je vous laisse en média ma légère obsession du moment en terme de musique ^^ Le tempo se veut sensuel alors que les paroles, elles, sont décadentes... à l'image de notre petit duo actuel je trouve !

Bonne lecture à toutes :)

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Alyssa

Dans la quasi brume passionnelle qui m'enveloppe, je me rends bien compte de la stupide frivolité de mes actes. Je ne suis pas censée agir de cette façon, ni ressentir autant de... plénitude alors que je suis en train de tout faire de travers. Je suis, littéralement, à deux doigts d'entrer en collision avec l'ampleur de ma bêtise et de ma honte... et au lieu de me sentir plus bas que terre, j'en retire un plaisir indescriptiblement électrisant.

Ce soir, j'oublie tout ce qui me retenait avant pour succomber avec abandon. J'oublie ma douleur. Mes remords. Ian. Shane. La bienséance. J'oublierai même jusqu'à mon propre nom si cela me permet d'atteindre plus vite l'objet de tous mes désirs. Bien que je sache que les raisons qui me poussent à commettre l'irréparable ne soient pas totalement dues à mon envie de l'homme qui me précède sur le chemin, je choisis de lâcher prise. Irrémédiablement.

Je ploie avec délice devant mes plus bas instincts, sans plus m'en détourner. Ma colère me déserte, tout comme mon épuisement et mon sens de la moralité, et je plonge sans hésitation vers ce qui sera la plus grosse erreur de ma vie.

Jevred me mène le long d'un large couloir avant de s'arrêter devant une porte close. Le battant cogne contre le mur de derrière lorsqu'il l'ouvre violemment, mais il ne semble pas s'en préoccuper. La pièce est plongée dans le noir complet, seul le halo lumineux de la lune traverse les fins rideaux pour s'abattre sur le lit au centre de la chambre. Je reste adossée contre la porte refermée, mains derrière le dos, le regard braqué sur celui qui me fait face.

Les yeux de Jevred balayent mon corps avec convoitise, s'attardant quelque peu sur mes joues rouges, ma poitrine qui se lève et s'abaisse trop rapidement, et mes jambes tremblantes d'un désir longtemps refoulé. Lorsque ses yeux remontent jusqu'à mon visage, j'en reste sans voix : l'air quasiment imperturbable de Jevred a disparu, laissant la place à un air affamé et intense. A cette vue, mes yeux se ferment involontairement, et des flammes viennent lécher mon échine. Mon dos se cambre de lui-même quelques secondes avant que son corps ne me rejoigne. Mais soudain il est là, le visage à quelques millimètres du mien, et il se dégage de lui une force, une chaleur qui m'ont toujours envoutée et électrisée.

En rouvrant les yeux, je plonge dans son regard de braise et me sens chavirer par toutes les promesses que j'y lis. N'écoutant que mon désir croissant, j'effleure ses traits, ses tempes, ses pommettes saillantes, ses joues creuses, sa barbe de trois jours... Sa bouche frémit d'impatience devant mes gestes lents et mesurés. Je me mords la lèvre inférieure, les yeux rivés sur sa bouche à lui, tellement sensuelle et gourmande.

En cet instant, sa beauté est stupéfiante mais elle a aussi quelque chose de diabolique. Quelque chose de fascinant, à la fois terrifiant et attirant. Combien de femmes – moi comprise – ont été retenues prisonnières de cette incarnation de la tentation ? Un nombre infini, j'en suis sûre.

Ne pense pas à elles. C'est toi qui se trouve dans ses bras ce soir.

Oui... mais pour combien de temps ?