Coucou ! Ayant eu suffisamment de temps cet après-midi pour relire cette seconde partie, je vous la poste dès à présent (en espérant qu'il n'y ait pas trop de coquilles restantes :3 Pardon si c'est le cas !)
N'hésitez pas à commenter/voter durant votre lecture, ou à la fin si vous préférez :)
Bonne lecture à toutes ! <3
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Jevred
Ce n'est que plusieurs heures plus tard que je sens légèrement retomber mon euphorie, me faisant passer d'un état extatique qui frise l'indécence, à un état de bonheur plus modéré et acceptable pour le reste du commun des mortels. Le vrai bonheur, et à plus forte raison celui des autres, effraie les gens, j'ai pu le remarquer toute la journée en croisant le regard ahuri et déconcerté de certains passants, ou encore la profonde méfiance dans le regard de mes collègues.
Ils semblaient tous penser la même chose, à savoir que ça n'était sûrement pas normal d'être aussi heureux. Peut-être que dans d'autres circonstances je me serais arrêté plus longtemps sur le défaitisme et le pessimiste inhérents de l'être humain, mais aujourd'hui j'y accorde à peine une nanoseconde d'attention.
Je suis gonflé à bloc. Sur un nuage.
J'ai passé un merveilleux moment avec Kathleen. Cet après-midi a été l'un des plus beaux et des plus forts instants de ma vie. Cette petite fille est un don du ciel, l'être le plus doux et adorable que j'ai jamais rencontré. Elle est vive, intelligente, curieuse, pleine de légèreté et de bon sens à la fois. Elle semble épanouie et prête à croquer la vie à pleines dents sans hésitation, ce qui gonfle mon cœur de soulagement et de joie mêlés. Sa manière de me sourire et me poser des questions m'a empli d'une vague d'espoir qui a bien failli me faire chavirer à plusieurs reprises.
Alyssa paraissait tout aussi émerveillée que moi, et Steven, bien que nerveux au départ, s'est montré confiant et l'air réellement ravi pour nous. Tout a été parfait et s'est déroulé sans anicroche, me donnant l'impression vertigineuse que notre félicité à tous n'est pas qu'une simple chimère. Ça va nous demander du temps, de la patience, une grande dose de bonne entente et de compromis, mais nous allons finir par trouver notre équilibre.
Nous avons déjà commencé à le faire.
Nous avons malheureusement dû couper court à cet après-midi fabuleux, puisqu'il commençait à se faire tard pour Kathleen et que j'étais moi-même attendu à une réunion importante à mon bureau. La séparation a été dure, j'avais eu l'impression que nous n'étions pas restés ensemble trois heures de temps mais seulement vingt minutes. Elle a toutefois été adoucie par le souhait de Kathleen de me revoir prochainement. Lorsqu'Alyssa et Steven lui ont posé la question, elle a planté son regard de braise dans le mien quelques secondes, puis a hoché longuement la tête en me souriant. J'ai d'ailleurs emporté avec moi, et tout le temps de ma réunion, son dernier sourire, son ultime éclat de rire qui a suivi notre câlin d'au revoir.
Elle m'apprécie.
Je n'étais absolument pas concentré devant mes collègues, n'écoutant que d'une oreille très distraite leurs rapports chiffrés. Les images de ma fille, de sa beauté, des yeux brillant d'espoir d'Alyssa m'obnubilaient complètement, laissant un sourire rêveur s'esquisser sur mes lèvres.
Nous allons continuer à nous voir, à apprendre à nous connaître.
Durant la dernière demi-heure de rendez-vous, je commençais à trépigner d'impatience, de fébrilité, mon esprit s'étant attardé petit à petit sur ma petite amie. Elle était aussi heureuse et radieuse que Kathleen dans ce parc. Et plus je me la représente, assise au sommet d'un toboggan, notre fille entre ses jambes, son visage rayonnant d'amour et de complicité au moment de leur descente, plus je me hâte de trouver une place près de notre appartement pour vite la rejoindre.
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Compulsion - Tome 2
RomansaSUITE DE "EXCEPTION", IL FAUT LIRE LE TOME 1 AVANT CELUI CI. Alyssa Gates. En quatre ans de séparation, Jevred s'était bien gardé de repenser à cette femme, et à la seule et unique nuit qu'ils ont partagée dans un lit. Même s'il n'a jamais pu comp...