Chapitre 41

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Ma main se glisse entre nos deux corps, cherche son point faible et se referme, l'enserrant comme dans un étau. Il lâche mon téton endolori et me lance un regard amusé.

- Ok j'ai compris. Tu n'as pas envie d'attendre.

Sa main glisse derrière ma tête, saisit quelque chose et revient, tenant fièrement la petite enveloppe argentée. D'un coup de dent, il déchire l'emballage et me tend l'objet tant désiré.

- A toi l'honneur.

J'arque un sourcil. Ça fait un bail que je n'ai pas fait ça. Vais-je pouvoir l'enfiler correctement ? Il vaudrait mieux. Sans me démonter, je le prends de ma main libre et le fais coulisser sur son membre d'un geste sûr, jusqu'à rejoindre l'autre main. Puis lentement, j'effectue de lents va-et-vient qui lui tirent un sifflement satisfait. Mike me décolle du siège, saisit ma culotte et la fait glisser jusqu'à ce qu'elle tombe à terre. Puis il revient prendre place entre mes jambes, reste un instant à m'observer avant de partir à l'assaut de ma bouche. Mes doigts continuent à le caresser, l'encouragent à passer à la vitesse supérieure. Il retire ma main trop impatiente, l'amène à sa bouche et y dépose un baiser. Soudain, il me fait basculer mon bassin, cale ma jambe sur sa hanche et d'un mouvement sûr, me pénètre.

Je laisse échapper un juron, tout en m'accrochant à sa nuque. Il s'arrête, passe une main douce sur mon visage. Non, non, je ne veux pas de ça. Pas de douceur, de compassion, pas de prudence. Juste du sexe brut, animal, qui fait tout oublier.

- Ne t'arrête pas.

Ma voix enrouée lui arrache un sourire satisfait. Lentement, il se retire et revient en force. Ses coups de reins sont secs, profonds. Exactement ce dont j'ai besoin. Mes yeux se ferment. L'image de Christian est encore là, mais elle s'estompe doucement au fur et à mesure que le plaisir monte en puissance. Les râles de Mike couvrent les miens, embrouillant mes pensées, me tirant de plus en plus vers l'orgasme. Ce tourbillon dont j'avais presque oublié qu'il était si bon, ce corps à corps si puissant, des bras forts me serrant, mes doigts s'enfonçant dans une chair consentante. Tout ça me revient de plein fouet et j'explose dans un cri rauque. La tête me tourne, mon cœur bat si vite, mon souffle est si court. Je me sens vidée, si absorbée par mes sensations que je sens à peine quand il se retire.

Mon front contre le sien, nous essayons de calmer nos respirations. Ma peau est si sensible qu'un simple frottement de ses côtes contre l'intérieur de ma cuisse me fait frissonner. C'était intense, passionné, sans aucune retenue. Je crois que ça ne m'était jamais arrivé de me laisser aller, sans sentiment, juste pour le plaisir. C'est nouveau et un peu déstabilisant, mais je m'en accommoderai bien. Nous n'avons quasiment pas parlé. Il ne m'a pas demandé pourquoi. Et c'est tant mieux. Je n'ai pas envie de me perdre en explications.

- Michelle, ce qui vient de se passer...

- Que ce soit bien clair, le coupé-je. Ce n'était que du sexe. J'en avais envie et je sais que toi aussi. Et c'est tout.

- C'est parfaitement clair et ça me convient. Je voulais juste mettre les choses au point.

Mike se recule, me laissant assez d'espace pour descendre du tabouret. J'ai les jambes un peu engourdies et je vacille un instant sur mes escarpins. Ma main se pose sur l'assise le temps que le monde cesse de tourner autour de moi. Mike est remis sa serviette et me tend ma culotte. Son petit sourire en coin me donne envie de le baffer. Il est content d'avoir su me faire craquer. Je devrais lui en vouloir, mais je sais que je me suis servi de lui. Alors je devrais plutôt me taire et assumer mes actes. Je me sens bizarre, fautive. Pourtant, il n'a pas l'air traumatisé. Je me dirige vers la porte, un peu déboussolée.

- Tu t'en vas ?

- Oui, je... il vaut mieux que je parte.

Je me tourne vers lui, me sentant coupable de partir comme une voleuse. Il m'observe un instant puis lance sur un ton neutre.

- Laisse-moi deux minutes pour m'habiller et je te raccompagne.

Je hoche la tête, un peu surprise. Il part vers ce qui semble être sa chambre et me laisse seule, face à moi-même. A la nouvelle version de Michelle. Celle qui a rangé son cœur dans un placard cadenassé, bien au fond, là où elle n'ira plus le chercher    

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