Love Therapy

Chapitre 114

La luminosité de ce samedi radieux m'indispose fortement. Alors que je m'installe pour notre cours de yoga, j'ai du mal à me séparer de mes lunettes de soleil. Ça m'apprendra à boire comme un trou pour noyer mes problèmes. Maintenant, je suis bien avancée. Je me laisse tomber lourdement sur le sable. Les autres filles me regardent de travers. Je commence à en avoir l'habitude. Entre mes conflits ouverts avec Maxine et le fait que Christian affiche à présent ouvertement le fait que nous soyons ensemble, je suis un peu la personne à abattre.

En parlant du loup, mon beau prof débarque enfin, tout sourire. Il se dirige droit vers moi, sans même se soucier des autres qui m'entourent. Je me relève tant bien que mal et réceptionne son baiser passionné. Quand il se détache enfin, j'ai la tête qui tourne. C'est quand même le meilleur remède à la gueule de bois que je connaisse.

- Bonjour toi, dit-il d'une voix sensuelle.

- Salut.

- T'as pas l'air très en forme.

- Soirée filles avec Jo chez moi, hier soir. Je crois que j'ai abusé de l'alcool.

- Je vais devoir trouver un moyen de réguler tout ça. Une petite séance de yoga et un déjeuner détox ensuite. Je vais te remonter tout ça en un rien de temps.

Sa main s'abat sur ma fesse et me fait sursauter.

- Hé !

Son sourire s'élargit. Il est de bonne humeur, on dirait.

- D'ailleurs, j'ai une petite surprise pour toi. On en reparle après.

Il s'éloigne, sans me lâcher des yeux. Mon corps se réveille aussitôt. Une surprise ? Forcément, mon esprit part dans des suggestions plus que sensuelles, mais bien vite, mon enthousiasme prend un coup. Moi aussi, j'ai une surprise pour lui, mais elle ne sera pas agréable.

Le cours se termine et j'appréhende la suite. Christian est en train de discuter avec de nouvelles clientes. J'en profite pour sortir mon portable. Je découvre un message de Jared. Un frisson désagréable me parcourt.

« Profite bien de ton weekend. A partir de lundi, je ne te laisserai plus tranquille. »

Je l'efface aussitôt. Bordel, il faut vraiment que je trouve une stratégie pour qu'il me laisse respirer jusqu'à ce que j'aie des nouvelles de Tony. J'éteins mon téléphone, de peur qu'il décide de passer à l'offensive dès aujourd'hui. Je souffle un bon coup et pars rejoindre l'homme que j'aime. Il est encore en pleine conversation, alors je me tiens un peu à l'écart. Ça me laisse un peu de temps pour remettre mes idées en place et préparer mon plaidoyer concernant ma perte d'emploi.

- J'ai terminé. On va chez moi ? me demande-t-il après avoir salué une jolie brune qui lui fait les yeux doux, mais à laquelle il ne prête pas attention.

- Oui. En fait, j'ai ramené des affaires pour rester avec toi jusqu'à dimanche soir. Enfin, si ça te va.

Christian m'attire à lui en glissant ses mains dans le creux de mes reins.

- Je t'ai déjà dit que je rêverais de te garder enfermée chez moi jusqu'à la fin des temps. Mais je me contenterai d'un weekend entier pour l'instant.

Il dépose un baiser sur mes lèvres et je reprends courage. Tout va bien se passer.

- On rentre alors ?

Il se contente d'un sourire en coin et attrape ma main. Nous montons quatre à quatre les marches conduisant à sa maison. Il a l'air pressé tout à coup.