Chapitre 47

1.7K 193 5
                                    


Ses doigts partent à l'ascension de mes jambes, accompagnés de son souffle chaud frôlant ma peau. J'ose rouvrir les yeux, impatiente de voir ce spectacle si excitant. Christian, à mes pieds, joue à agacer ma peau déjà si réceptive. Difficile de faire plus troublant. Soudain, il relève vers moi ses yeux émeraude et je comprends que j'avais tort. Le voir faire ça et percevoir l'excitation dans son regard est cent fois plus jouissif. Quand sa bouche se pose sur mon aine, je pers carrément pied. Au diable ma retenue, mes doigts attrapent ses cheveux et je gémis bien plus fort que je ne l'aurais voulu. Ses grandes mains saisissent mes fesses, maintenant mon bassin contre ses lèvres. Ses baisers sont une douce torture. Mon esprit se met à cavaler, l'imaginant descendre plus bas et enfouir son visage dans ma partie la plus intime. Mon ventre se contracte, mes doigts tirent délicatement sur sa chevelure. Je suis de plus en plus impatiente.

Tout à coup, il se redresse, me fait pivoter. Il me libère de mes menottes de fortune et me pousse une nouvelle fois contre la paroi glacée. La froideur du métal me couvre de frissons, attisant le traitement qu'il m'a inculqué. Il tire mes fesses contre lui pour qu'elles épousent son excitation proéminente. Sa langue vient agacer mon lobe. Bon sang, que va-t-il encore inventer pour me pousser au bord du gouffre ? ses doigts glissent de ma hanche jusqu'à mon entre-jambe. Je me tends quand ils s'insinuent plus profondément. Ils vont et viennent avec précision, me filent des décharges électriques qui me font recroqueviller les orteils.

Sans y réfléchir, je plaque ma main sur la sienne, l'encourage à approfondir son geste. Un gémissement rauque s'échappe de sa bouche, quand à cela j'ajoute une ondulation de bassin coordonnée au rythme de ses va et vient en moi. Je l'entends respirer plus fort, je sens son corps s'appesantir sur le mien. Sa main se retire, guide la mienne pour qu'elle prenne sa place.

- Ne t'arrête surtout pas, susurre-t-il à mon oreille.

En temps normal, j'aurais eu du mal à faire ça devant un mec, mais la situation faisant, je trouve ça tellement naturel que je m'exécute sans hésiter. Ses mains se glissent entre nos deux corps, déboutonnent son jeans, se débattent avec ses chaussures. J'entends le bruit caractéristique d'une enveloppe qui se déchire et je redouble d'effort. Je n'ai jamais été aussi excitée, aussi pressée de passer à la suite, de le sentir me posséder toute entière. Ses mains reprennent leur place sur mes hanches. Son torse se colle à mon dos. Son érection vient se poser entre mes fesses.

- C'est à mon tour de jouer avec toi.

Il m'oblige à cambrer et entre en moi en une poussée. De concert, nous expirons tout l'air contenu dans nos poumons en une plainte étouffée. Je suis contrainte de prendre appui des deux mains, sous peine de défaillir. Doucement, il se met à bouger, sa langue léchant mon cou, sa main pressant mon sein et l'autre maintenant fermement mon bassin. Fini de me contenir. Je laisse mes gémissements sortir avec délectation. Je peux enfin laisser mon corps s'exprimer, ressentir et montrer à quel point il me fait du bien. Son corps ferme contre le mien, son parfum animal me tournant la tête, la puissance de ses coups de reins, tout cela me transporte, me pousse vers une extase sans précédent. Je ne sais pas si c'est parce que je le désire depuis bien trop longtemps, ou parce qu'il est particulièrement doué, mais je sens que je vais exploser en une multitude d'étoiles, un feu d'artifice du 4 juillet et du jour de l'an réunis. Je suis au bord du précipice, encore quelques coups de boutoir et je vais basculer.

Mais encore une fois, Christian me déstabilise. Il se retire, me retourne et relève mon menton pour que mes yeux plongent dans la tempête qui agite son regard fiévreux.

- Je veux que tu me regardes. J'ai besoin de te voir quand tu vas jouir.

Il attrape ma jambe, la cale sur sa hanche et replonge en moi. Ses coups de reins ne me ménagent pas. Il me pilonne. Fort, profondément, son regard accroché au mien. Mes mains se nouent autour de son cou. Mon front se colle au sien. Mon souffle contre son souffle, ma poitrine contre son torse, j'ai l'impression de fusionner son désir avec le mien et qu'ensemble ils se décuplent. Une harmonie parfaite, intense, charnelle. Ses doigts s'enfoncent plus fort dans ma chair. Sa peau se couvre d'une pellicule de transpiration. Ses muscles sont bandés sous l'effort. Il se donne pour nous conduire vers l'extase.

L'orgasme s'abat sur moi avec une telle puissance que j'ai peur un instant que mon cœur ne supporte pas. Il est comme un feu divin qui pulse dans mes veines, part de mon entre-jambe pour se propager dans la moindre cellule. Il détruit tout, me fait disjoncter. Le monde s'efface l'espace de ce moment merveilleux. Plus rien n'a d'importance, si ce n'est nos deux corps se heurtant avec volupté.

Son nom s'échappe dans un soupir. Christian me répond dans un grognement avant de contracter contre moi. Puis petit à petit, il ralentit et s'apaise. Son souffle court se calme, son cœur reprend un rythme normal. Pourtant, il ne me lâche pas. Ses doigts caressent avec tendresse la peau de ma cuisse qu'il tient encore. Je voudrais que cet instant dure éternellement. Jamais je n'aurais cru le dire mais le souvenir de Nathan vient d'être relégué aux oubliettes pour de bon. Dans les bras de cet homme, je me sens complète, comprise, vénérée.

Une ombre vient obscurcir le tableau, mais je la chasse immédiatement. J'aurais tout le temps, demain, de me poser cette question. Celle qui met en doute ma décision de ne voir en lui rien d'autre qu'un amant.     

Love TherapyOù les histoires vivent. Découvrez maintenant