Chapitre 4

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Une fois rentrées, les deux jeunes filles furent accueillies chaleureusement par la présence ô combien cordiale d'Overhaul.

Tout cela était un euphémisme, bien sûr. Et encore. Un euphémisme très prononcé puisque le chef yakuza avait séparé les deux jeunes filles, entraînant l'une dans une chambre de torture alors qu'elle n'était âgée que de 6 ans, et l'autre pour la faire patienter dans son bureau sous surveillance renforcée.

Après 2 heures, 34 minutes et exactement 17 secondes, il fit son entrée.

Sur ce, Hari et Joy s'en allèrent, malheureux de devoir nettoyer dans un futur proche les restes de la nouvelle employée.

— Alors, résumons.

Il resta calme mais prenait le temps d'accentuer chaque syllabe.

— Quand je vous dis de l'empêcher de quitter le bâtiment,

Il s'approcha à mesure qu'il parlait, retirant les gants ensanglantés avec une précaution un peu trop précise.

— C'est pour la laisser partir dès le premier jour ?

— Simple stratégie. Quel meilleur moyen pour gagner sa confiance que de défier votre autorité ?

— Vous dites donc que cela était entièrement calculé ? Et vous n'avez pas cru bon de m'en informer ?

— Le simple fait est que je ne voulais pas d'une réaction artificielle. Votre panique et votre surprise étaient parfaites pour lui faire croire à ma déviance.

Elle se poussait à rester stoïque, malgré l'espace personnel bafoué, malgré les deux mains jointes synonymes d'une mort certaine à quelques centimètres de sa clavicule, malgré le sang jonché sur ces gants dont elle devinait l'appartenance.

— Maintenant, continua-t-elle, la meilleure réaction serait que je vienne à ses côtés. Elle doit être sujette à de profonds traumatismes et je crois qu'il est de mon devoir...

Elle se détourna de lui pour se diriger un peu trop précipitamment vers la sortie.

Un geste l'arrêta net : une pression sur son épaule, celle de la main de son employeur.

— Je ne crois pas que ce soit à vous de décider ce que vous devez faire ou non.

Tremblements incontrôlables.

Juste quelques secondes.

Elle se retourna, sinon elle savait qu'elle détournerait le regard. Il ne le fallait pas.

Il faut que je le regarde.

— Je suis désolée. Désormais je vous tiendrai informé de toutes les implications.

Intrusion.

Il lâcha prise.

— Merci de bien vouloir excuser ma faute. Cela ne se reproduira plus.

Elle s'inclina mais ne quitta pas la pièce, toujours sous le regard implacable du yakuza.

Il prit ses distances, mais ce n'était pas encore suffisant.

— Si vous le souhaitez, vous pouvez me suivre pour que je vous prouve ma dévotion. Et donc l'intérêt de cette sortie.

Un silence pesant s'installa ensuite.

Il fut interrompu par Overhaul qui se dirigea vers son bureau.

Il fouilla un instant ses tiroirs et y trouva une nouvelle paire de gants toute neuve.

— Après vous.

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