Chapitre 39

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Elle était belle. Si belle.

Et elle avait tué son père.

Ses yeux d'un pourpre voluptueux trahissaient toujours une surprise indécente.

Petite hypocrite.

Il se dirigea vers la terrasse. Le froid ambiant affaiblit la colère qu'il réprimait depuis le début de cette discussion.

Elle ne méritait pas sa colère.

Elle ne méritait aucune de ses émotions. 

Il voulait l'éliminer avec la plus grande indifférence.

Il poussa un soupir qui se dissipa en un écran de fumé glacé.

-Overhaul, ne vous approchez pas si près de cette barrière...

-Du calme. Je suis déçu, pas suicidaire.

Elle se renfrogna.

-Pour la dernière fois. Que se passe t-il ?

-Vous restez dans le déni ? C'est insultant.

-Je ne vois même pas en quoi je vous insulte.

-Mon père est mort.

Silence. 

Elle avait l'air étrangement touché par la nouvelle.

Intéressant.

-Toute mes condoléances.

-Épargnez moi votre fausse compassion. C'est vous qui l'avez tué après tout.

-Non. Je ne l'ai pas tué. Et oui, Overhaul, j'ai beaucoup de considération pour vous.

Très intéressant.

-Je me demande combien de temps vous tiendrez ce jeu de l'innocence.

-Je suis innocente.

-Réplique de tout coupable.

-Quel argument.

-Et ce n'est pas le seul : Vous étiez la dernière à quitter les lieux du crime après que mon père vous ai menacé. Drôle de coïncidence. 

-Il m'a aussi confié qu'il allait vous destituer de votre statut au sein de la mafia, et à ce titre vous êtes alors aussi suspect que moi. 

-Dommage qu'il ne soit plus là pour le confirmer. 

-C'est pourtant la vérité. Vous alliez être rétrogradé Overhaul.

-Je n'en doute pas une seconde. Ce que je remarque cependant c'est que nous sommes à présent les dernières personnes au courant de ma déchéance hiérarchiques. Ce qui nous arrange étrangement tout les deux. Dans mon cas, c'est évident, je ne tient pas à perdre si facilement le pouvoir. Et dans votre cas, en plus d'avoir vu votre collaboration avec la mafia prendre brutalement fin, vous aviez perdu votre plus grand soutient, le mien. Sans aucune affiliation, je ne vous suit plus d'aucune utilité.

Ce monologue fini, il s'appuya sur la rambarde de la terrasse. Affichant un sourire satisfait.

Et c'est pourquoi je vais te tuer ce soir. 

Pour toute réponse elle ne ne fit que s'approcher d'avantage de lui. 

Il s'était toujours interroger sur les tendances suicidaire de la jeune femmes.

Son regard était emplie d'irritation, mais Overhaul y voyait aussi de la douleur.               

Profonde, dissimulée.

Un mal nécessaire Où les histoires vivent. Découvrez maintenant