Chapitre 47

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Il n'y a rien de plus appréciable qu'un banquet abondant.

Et dans ce contexte ci, on faisait référence à la nourriture et non aux invités, car ceux ci étaient, pour la plupart, exécrables.

Ils étaient d'un mielleux niais.

Et Emi détestait le sucre en surabondance.

Le miel était ce qu'il était. Un condiment.

L'employer à profusion, c'était baigner un parfait magret de canard dans du ketchup.

Sacrilège qui reviendrait à montrer sa faute de goût.

Mais la faute goût était une définition tout à fait convenable pour les héros.

Sur ces conclusions, Emi attrapa un amuse bouche pour oublier la déplaisance qui surgissait dans la sienne.

Un fourré au fromage de chèvre accompagné d'un soupçon de miel.

Ironie du sort que de tomber sur cet assaisonnement distinctif.

Dans la nourriture, il n'y avait pas d'extrême, seulement un juste équilibre.

Enchanteur.

Le cannibale avait été d'une surprenante ingéniosité dans les conseils culinaires.

La pensé de tous ces héros s'empiffrant d'un repas supervisé par un cannibale fit faiblement sourire Emi.

-Tu as l'air ravie. Que nous vaut ce beau sourire ?

-N'est ce pas jour de fête aujourd'hui ?

Si sa sœur avait été un met, elle aurait été une fraise enrobée de chocolat.

Sa robe rouge laissait transparaître d'élégante courbe.

Cette onctueux profil était semblable à celui de sa fille.

Leurs masques étaient aussi similaires que leurs tailles, et on aurait dit que l'une était la réflexion de l'autre.

Son mari cependant, se rapprochait d'un vin rouge.

Séduisant mais sans doute riche en aigreur.

Riche il était cependant.

-Ravie de vous rencontrer de nouveau. Fit Emi s'adressant à la liqueur pourpre.

-Tout le plaisir est pour moi.

-Et serait-ce la fameuse Momo ?

-Oui c'est bien moi.

La jeune étudiante s'inclina respectueusement, inspirant la noblesse de son rang et la grâce de son éducation.

-Tu es radieuse. Le portrait craché de ta mère.

-Je retourne le compliment. Répondit immédiatement Momo. Votre robe de jade fait rappeler au charme d'un serpent.

-Mon ambition a toujours été d'être un serpent.

-Et pourquoi cela ?

-Ils ont un certain sang froid. Qualité que j'admire.

Il y eu un rire générale à cette remarque. Puis on reprit son calme humblement.

-Mais pourquoi des masques ? Questionna le mari intrigué.

-Pour rappeler que c'est aux héros que nous dédions cette soirée.

Pour masquer le personnel qui était tous sans distinction des criminels affiliés à la mafia.

-Santé dans ce cas. Aux héros.

Un mal nécessaire Où les histoires vivent. Découvrez maintenant