-Vous me menacez ?
-Je ne voulais pas en arriver là, croyez moi.
-Je ne fait que défendre mes opinions. Vous m'écouteriez si vous n'étiez pas enfoncé aussi profondément dans le déni.
Elle se mordit la langue après avoir prononcé ces mots.
La colère et la frustration guidaient ses paroles.
Cela ne lui ressemblait pas aussi elle se força à reprendre une grande inspiration.
-Je suis désolée. Je me suis laissée emporter.
-Réalisez vous seulement dans quelle situation vous êtes mademoiselle kimochi?
Oh oui.
Elle l'a dicernait parfaitement.
Jusqu'à ce jour, il n'y avait que quatre personnes qui étaient au courant de son partenariat avec la mafia.
Overhaul.
Eri.
Kurono.Et l'homme qui se trouvait devant elle.
Il tenait son entière réputation entre ses mains.
C'est donc lui qui menait la dance.
Cette terrible constatation était des plus insupportable.
-Vous comprenez enfin où est votre place.
Son regard était sévère, autoritaire.
Emi vit sur les traits de son interlocuteur pour la première fois, toute la grandeur d'un chef yakuza.
Il soupira avant de rajouter autre chose.
-Vous allez passer cette porte. Et ne plus jamais revenir, ne prenez plus contact avec moi ou mes subordonnés.
Il avait lentement prononcé le dernier mot, comme un avertissement clair et précis.
-Quittez le Japon, si il le faut mais je ne veux plus vous voir dans ma ville.
Seule la chute périodique des gouttes de la perfusion émettaient désormais le moindre son.
Emi serrait les poings si fort qu'elle ne sentait plus l'extrémité de ses ongles s'enfoncer dans sa chair.
Le malade entra alors dans une toue incontrôlable.
Avec précipitation, il se jetta presque sur un interrupteur à sa droite.
Dispositif servant à déverser la morphine dans ses veines.
Après quelques secondes sa respiration saccadée reprit peu à à peu son allure normale.
Et il s'effondra lentement sur le lit d'hôpital.
-Partez à présent. Je ne veux plus vous voir. Dit il avec difficulté.
-En êtes vous sûr ? Avez vous réfléchis à...
-C'est tout bien réfléchis mademoiselle Kimochi. Sortez de cette pièce. Maintenant.
Emi fermait les yeux.
Comme si la vérité pourrait se dérober en un battement de cil.
Mais ainsi était elle fait.
Dans cette pièce où tout se jouait; Emi n'avait plus que le rôle de spectatrice.
Et il fallait désormais clore la scène.
Puis une cruelle idée lui vint à l'esprit.
Une abjecte repoussante terrifiante idée.
Mais Emi n'en avait que faire.
En cet instant, elle était prête à tout.
Prête à tout pour que le spectacle continue.
A tout.
Elle recula alors semblant se diriger vers la porte.
Mais elle s'arrêta net au niveau du robinet situé devant le lit d'hôpital.
Sur sa surface se trouvait des gants jetables.
Elle prit soigneusement une paire avant de se retourner.
Elle croisa le regard du chef yakuza.
Et avant même qu'il puisse émettre le moindre son.
Elle introduit dans son esprit le plus puissant des paralysants :
La peur.
-Vous savez. Dit elle en enfilant progressivement les gants. Que un surplus de morphine dans le sang peux amener à une mort certaine ? Vous ne devriez pas en abuser.
La proie de son alter ne fit aucun son.
Son esprit pétrifié par toute la terreur qu'un seul être pouvait contenir.
Il n'exprima qu'un faible gazouillement quand Emi pressa l'interrupteur.
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Un mal nécessaire
FanfictionAimer quelqu'un c'est lui donner le pouvoir de nous détruire.