Chapitre 46

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-Je...

C'est à peine si elle arrivait à respirer.

Transmettre la vérité. Était ce si difficile?

-Oui... ?

Elle releva les yeux, il ne souriait plus désormais.

L'appréhension se mêlant à de la curiosité dans son regard.

Il suffisait de quelques mots.
Alors pourquoi ne voulaient ils pas sortir ?
Comme si ils étaient soudés à jamais à ses lèvres.

-Je... J'ai... Il y a quelques jours j'ai reçu un message d'une personne qui pourrait devenir... gênante...

-Développez.

-Elle porte le nom d'Apophis, et elle...

-Oui ?

Emi serra les lèvres, agacée par sa propre négligence.

Elle aurait dû faire plus attention.

-Elle sait Overhaul.

-Quoi en particulier ?

-Tout. Elle a écouté chacune de nos conversations. Surveillée chacun de nos mouvements.

-Comment ?

-Son alter est des plus particulier, et je dois avouer que je n'en ai pas saisi tout le potentiel. Mais dans tout les cas, il est bien trop pratique.

-Encore une fois. Développez.

-Je n'en suis pas tout à fait sûr. Mais je pense qu'elle peut prendre possession de toute les entités électriques. Que ce soit du téléphone à la simple machine à café. Mais elle ne fait pas que les contrôler. Je pense qu'une partie de sa conscience est incrusté dans le processus. Comment aurait elle pu sinon...

Emi se perdit un instant dans ses pensées. Rattrapée par les souvenirs récents de ces précédents jours.

- Que vous a t-elle dit ?

-C'est de ma faute. Je représentai un défi pour elle. Une énigme à résoudre. Sans le vouloir je l'ai mené jusqu'à vous.

-Emi. Que vous a t-elle  demandé ? L'avez vous contacté ou vu ces derniers jours ?

Le silence était une réponse suffisamment compréhensible pour Overhaul.

-Elle connaît la nature de notre relation. Et veut nous rencontrer demain.

Sans le vouloir, elle se remémora alors le déplaisant dialogue qu'elle avait eu la veille.

***  

-Vous n'avez pas été difficile à localiser, même si il est vrai, il m'a fallu du temps pour pouvoir enfin user de mon alter.

Emi referma doucement la porte de son appartement. Le couloir était vide, et les rares caméras surement neutralisées par la technopathe. 

Maintenant qu'elle en avait le temps, elle pouvait d'avantage observer la femme qui s'était faite passée pour une baby-sitter.

Apophis.

Élégante. Élancée. Mais étrangement jeune. 

Emi lui aurait presque donné la vingtaine si ce n'est moins.

Un leurre peut être ? 

-Vous_

-Ne vous en faites pas je n'ai rien fait à la petite Eri...Fit elle en levant la main. Des envies de meurtre on été réprimées, mais j'ai évité de la découper en morceau.

Un mal nécessaire Où les histoires vivent. Découvrez maintenant