Lui Succomber (🔞) Terminé......

Chapitre (18)

I Believe - Bob Sinclar

Allongée sur mon lit, je regarde pour la 100ème fois la photo de Cyril. Cette image figée sur le site d'Escort Boy. Je soupire et du bout de mon index caresse l'écran. Serai-je passée à côté de quelque chose de fort ? De puissant ? Aurai-je manqué l'occasion de passer la plus belle nuit de ma vie ? Peut-être...Trois semaines que j'hésite. 

Trois semaines que je vais sur mon téléphone, que je sélectionne son numéro et que je n'ose taper un message. Mes doigts restent immobiles survolant les touches. De toute manière que pourrai-je lui écrire ? Vous me manquez ? Stupide ! Que j'ai passé une excellente soirée ? Ça, il le sait déjà. Que j'ai une envie folle de vous revoir ? Merde ! J'ai l'impression d'être une adolescente de 15 ans qui vit son premier flirt et qui ne sait pas comment s'y prendre. Ah ! Si seulement Axelle était là ! Elle me dirait de me bouger le cul et je crois même qu'elle aurait prit des initiatives pour moi. 

Je revois encore sa tête le lendemain de ma supposée nuit torride. Les traits de son visage n'exprimaient que la déception. Je revois ses mains s'agitaient dans tous les sens en me traitant d'idiote et que j'allais le regretter. 

Avait-elle raison ? Oui ! Vais-je lui dire ? Non ! Elle serait bien trop contente. En attendant, je continue de dévorer du regard Cyril. Ses lèvres parfaitement faites pour embrasser, son corps fait pour l'amour, ses yeux qui fixent l'objectif et que je voudrais les voir faire de même avec moi. Bref, j'ai littéralement succombé pour lui. 

Un long soupir me fait décrocher de l'écran, que je contemple avec tellement d'extase, pour tourner la tête et examiner ma chienne allongée sur le sol sa tête posée sur ses pattes avant. Je lève mes mains pour mimer. 

- Oui, je sais ! Je suis stupide. 

En réponse, elle se lève et remue la queue en battant l'aire sur une mesure semblable à celle de mon cœur. Je jette un rapide coup d'œil à mon réveil. 

- Après tout, tu as raison. Allons-nous promener, ça me fera du bien. 

Ajouté-je en continuant de parler avec mes doigts qui forment des figures représentant des lettres que seuls les initiés peuvent comprendre. 

D'un signe bien précis, la voilà partie chercher son harnais et sa laisse. Mon dieu ! Que ferais-je sans elle. Elle se positionne de manière à ce que je puisse parfaitement lui mettre son harnais au niveau du thorax et y attacher sa laisse. 

Mes ballerines enfilées, nous voilà toutes les deux dans la rue. Il fait beau, pas trop chaud, et l'envie subite me prend de vouloir me balader au Trocadéro.

Ma carte de transport indique que Prisca est mon accompagnatrice partout où je me déplace. Aujourd'hui pas de métro, je n'en ai pas envie. Je veux pouvoir admirer la vue. Ce qui est pratique quand on prend les transports en communs. 

Une heure après, le bus s'arrête à la station Trocadéro. Je monte les escaliers pour accéder au parvis et contempler l'une des plus belles vue de Paris. 

M'ouvrant la marche, Prisca avance sous le regard des touristes. Fièrement, elle met une patte devant l'autre. Il est vrai qu'elle est magnifique. Sa couleur fauve et sa démarche nonchalante ne laissent pas un passant indifférent. 

Quelques skater passent à côté de nous et s'amusent à faire des figures dignes des compétitions. Je regarde ces planches virevolter, sauter et retomber avec grâce. 

Mon téléphone vibre dans une des poches arrière de mon jean faisant de même avec l'une de mes fesses. Méthodiquement, je pose la laisse sur le harnais pour indiquer à Prisca qu'elle doit se stopper. Ce qu'elle fait en s'asseyant sur son postérieur.