chapitre 75

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PDV Valentin

Assis dans ma Camaro, j'attends. J'attends que tout se calme, qu'à l'intérieur de la maison, les hurlements de Stéphanie cessent.

Subitement, de mes poings, je tape sur le volant à m'en déclencher des blessures. Une pression s'impose en moi et me donne des envies de hurler à mon tour, de sortir de cet habitacle pour courir rejoindre Stéphanie et l'envelopper dans mes bras pour la consoler, la câliner comme elle le mérite. Après tout, aucun amour n'a à subir cela.

Soufflant tout l'air dans mes poumons, j'essaye tant bien que mal de canaliser cette pression douloureuse.
Puis je ferme les yeux, pose l'arrière de ma tête sur mon repose tête pour retrouver mon calme.
Ce qui n'est pas évident, quand mes oreilles continuent d'entendre ces cris poignants suivit des hurlements de Prisca qui se demande ce qui doit bien se passer.

Alors, je reste quelques minutes, là, en réfléchissant et faisant le vide dans ma tête.
Mais subitement, le visage, suivit du corps nu et allongé de Stéphanie apparaît devant moi et j'ouvre les yeux.

De mes mains tremblantes j'attrape mon téléphone perso enfoui au fond de ma poche et je cherche dans mes contacts, celle qui a emprisonné mon coeur à tout jamais.

Mélancolique, je commence à taper mon texte qu'elle verra quand elle aura retrouvé son calme et que sa raison sera revenue, en comprenant ce choix difficile et raisonnable que l'on devait prendre Axelle et moi.

M'installant correctement dans mon siège, j'allume mon moteur pour réchauffer un peu l'intérieur de la voiture.

Le levé du jour emmène avec lui son humidité et sa fraîcheur matinale, mais n'emporte pas ma tristesse.

À l'aide de la commande au volant, j'enclenche mon bluetooth et me laisse submerger par les notes du piano qui envahissent mon âme et ma tête.

Moi :

"Ma douce , tu es celle qui a bouleversée ma vie, qui à retourné mon coeur et, qui, en ces cinq jours, m'a apporté ce que aucune femme ne m'a donné durant toutes ces années.
Te laisser seule et t'entendre hurler mon nom à tue-tête dans cette maison, est un déchirement pour moi. Mais je sais au plus profond de mon coeur, que c'est pour une bonne raison.
Celle de nous retrouver pour repartir sur des bonnes bases pour être heureux jusqu'à la fin de notre vie.

" Enfin, si tu veux toujours de moi "

Je lève la tête, et regarde au loin ce couple qui s'avance vers mon véhicule en se tenant la main.
Je les examine, assis derrière mon volant, me donnant l'impression d'être un voyeur qui, sans-gêne, dévisage les deux amants d'un âge déjà bien avancé.

Serons-nous encore ensemble quand nous aussi nous aurons les cheveux blancs ?

Je soupir, appui sur envoyé, et continue l'écriture de mon texto qui subitement se transforme en sexto. Et tout en repensant aux paroles d'une chanson bien connue des années 70, je tape mon texte :

Quand l'ombre et la lumière
Dessinent sur ton corps
Des montagnes, des forêts
Et des îles aux trésors.

Quand ta bouche se fait douce
Quand ton corps se fait dur
Et quand le ciel dans tes yeux
D'un seul coup n'est plus pur

Quand tes mains voudraient bien
Quand tes doigts n'osent pas
Quand ta pudeur dit non et que
d'une toute petite voix, tu dis oui !

Lui Succomber   (🔞) Terminé......Où les histoires vivent. Découvrez maintenant