chapitre 80

2.6K 288 114
                                    

Blackbird - Shake Shake Go

10 heures plus tôt.

PDV Valentin

3, 5, 6 mois, je ne sais plus vraiment combien de temps j'étais confiné dans cette chambre d'hôtel.
Parfois il me semblait même être en prison comptant les petits bâtons que j'aurais pu dessiner sur les murs des toilettes assis sur le trône.
Mon seul moyen de communication vers le monde extérieur était l'homme qui me surveillait de près, avec qui je discutais de la pluie et du beau temps et donc je connaissais sa vie par coeur. Ses défauts comme ses qualités.

Il y avait aussi la télévision, avec ses différentes chaînes qui tournaient en rond. Toutes ces nouvelles séries qui faisaient un carton sur Netflix.
La musique, où, bizarrement, je venais découvrir de nouveau groupe. D'ailleurs encore merci à Spotify.
Mais surtout, oui surtout le principal. Celle qui m'aidait à tenir le coup. Ma vie. Ma douce. La femme de ma vie qui me permettait de garder les pied sur terre. Et que j'avais hâte de retrouver activement.
Debout sur le tapis de course, je cours encore une fois comme un dératé, faisant défiler à vitesse accélérée les kilomètres.

Après en avoir fait la demande, on nous en avait installé un, ce qui nous permettait de faire du sport et continuer d'avoir un corps en pleine forme dans un esprit sain. Et surtout, de ne pas se frapper dessus quand nous avions un désaccord. Ce qui arrivait souvent.
Imaginez:
Moi, maniaque, et lui bordélique, deux opposés qui se faisaient souvent la guerre.
D'ailleurs, plus d'une fois j'avais eu le droit à sa raillerie, du genre :
" bordel ! mais fait toi soigner mec ".

*-"La propreté est la coquetterie des gens sages." Avais-je répondu avec humour à ses remarques.

-Alors arrête d'être trop sage. Avait répondu mon garde du corps en explosant de rire.

Ma serviette éponge autour du cou, j'affiche un sourire, pendant que celle-ci absorbe la sueur qui s'écoule de mon visage et de mon dos en me donnant l'impression d'être un gros porc, qui fuis à toutes pattes le boucher qui ne désire qu'une chose : Faire de la bonne chaire à saucisse toute fraîche.

J'inspire, j'expire, je souffle puis j'attrape ma bouteille d'eau pour engloutir une grande rasade.

Une heure que je suis là. Dessus. essayant d'occuper mon esprit.
Car aujourd'hui, c'était le grand jour. Mireille allait enfin tomber dans les mailles du filet .

Je lève la tête pour regarder le soleil d'hiver frapper violemment les fenêtres fermées.
J'écoute le bruit du climatiseur allumé qui permet de contenir une chaleur agréable et réconfortante à l'intérieur de la suite payée par l'état.

-Bon, ma couille , tu as fini ? J'aimerais moi aussi éliminer mes toxines.

Je tourne la tête vers celui qui vient de sortir de sa chambre.
Mon garde du corps, et cet ami qu'il est devenu depuis quelques temps.

Je balaye l'air de ma main pour dissoudre l'odeur d'herbe de Provence qui vient chatouiller mes narines.
Car apparemment, l'homme qui se tient devant mes yeux à fêté à sa façon sa liberté bientôt retrouver.

-Il y a pas que les toxines que tu va devoir évacuer.

Je ralenti ma course en faisant diminuer petit à petit la vitesse du tapis pour arriver à l'allure lente et à l'arrêt totale celui-ci.

Lui Succomber   (🔞) Terminé......Où les histoires vivent. Découvrez maintenant