Lui Succomber (🔞) Terminé......

Chapitre 1 🔞

PREMIÈRE PARTIE

Cyril

J'adore ma profession. J'aime les femmes. Toutes les femmes. Les blondes, les brunes, les rousses, les pulpeuses, les fines, les grandes, les petites... Voyez-vous, je ne suis vraiment pas compliqué.

J'aime les faire rêver, les divertir, réaliser leurs désirs, leurs offrir des cadeaux... Mais surtout les serrer dans mes bras pour sentir le parfum enivrant de leurs corps quand elles se réveillent, un grand sourire aux lèvres, après leur avoir fait l'amour.

Il paraît, selon vos dires, que je suis un magnifique spécimen d'1m80 et que je sais y faire avec vous mesdames. C'est peut-être pour cela que je suis le number one de chez IlxxElle agence d'Escort boy renommée de cette belle ville, où je suis né et où je réside encore, Paris.

Paris ! Pour certains, cette capitale est un lieu rêvé avec ses grands monuments, ses parcs gigantesques, ses boîtes de nuit à la mode, sa Tour-Effel, son moulin rouge, ses champs Elysées et ses musées. Pour d'autres c'est l'enfer à cause des transports en commun, des métros, des bouchons et des grèves à répétitions.

Les étrangers rêvent d'y venir et de découvrir l'une des plus belles capitales du monde. Les parisiens, eux rêvent d'en partir pour descendre vers le sud et chercher le soleil et la mer, le calme et l'air pur. Il paraît que l'on n'est jamais satisfait de ce qu'on a. Ce n'est pas vraiment faux non plus.

De toute manière, mesdames je vous adore et vous me le rendez bien à travers vos sourires et vos gestes.

Tantôt espiègles et tantôt rebelles. Vous êtes toutes magnifiques à mes yeux. Mais surtout...vous êtes mon gagne pain. Celui qui me permet d'avoir un train de vie de grand standing : belle voiture, bel appartement, restaurants quatre étoiles et costumes de chez Gucci. Enfin tout ce qu'il faut pour vous faire rêver et être le meilleur à votre bras.

Mon cursus ? Un Master en langues étrangères. Je parle couramment l'anglais et l'allemand. J'ai des notions en russe pour y avoir séjourné une année et depuis quelques temps je me suis lancé dans le japonais.

Mes parents ont un grand vignoble. Ce qui veut dire que je m'y connais en bons vins et sais faire la différence entre un Nuit St Georges de Bourgogne et un St Emilion de Bordeaux.

Pour revenir à mon histoire, ce soir j'ai rendez-vous chez une cliente que je dois accompagner à une œuvre de charité : Les Chiens d'accompagnement.

Encore une qui doit se battre pour la sauvegarde des animaux, SPA ou autres. Ou alors le style de filles féministes qui ne supportent pas de ne pas être égale à l'homme et qui montrent leurs nibars dans tous les lieux publics en criant haut et fort à l'égalité du sexe.

Vous imaginez le genre ? Moi oui. Vielle fille, habillée dans des friperies et qui je suis sûr n'a aucun goût. Moi, qui aime les endroits chics et branchés, je vais me taper une soirée de merde avec une bande de coincés du cul et les écouter débattre sur la cause animale.

De toute manière, ma soirée a été rémunérée avec un petit supplément pour égayer la sienne. On peut me faire confiance là dessus.

Ah ! J'ai oublié de le préciser ?! Je déteste les chiens. Ça pue, ça perd ses poils et ça pète. Alors, imaginez donc ma tête quand on m'a donné ce contrat à exécuter. Il va y avoir des chiens partout. Des petits, des moyens et des gros. L'enfer !

C'est par téléphone que Mireille, une femme d'une cinquantaine d'années, qui dirige sa société d'Escort d'une main de fer contacte ses accompagnateurs après avoir été contacté à son tour par mail. C'est rare que l'on passe à l'agence. Sauf si bien sûr la cliente n'a pas été satisfaite. Et là, je vous avoue, que malgré sa petite taille, elle sait nous remettre à notre place.

Bref, là tout de suite, je suis planté devant mon dressing, me grattant la tête, tout en me demandant ce que je vais porter ce soir.

À l'intérieur, tout est soigneusement rangé ou accroché à des cintres. Mes complets sont protégés dans leurs housses transparentes et mes cravates sont pliées correctement dans mon premier tiroir. Mes caleçons sont dans le second. Mes chemises sont repassées au carré impeccable. Le tout par ordre de couleur.

Que voulez-vous ? Je déteste avoir l'air d'un clochard.

Après avoir fait mon choix, je pose délicatement sur le lit mes vêtements, que j'ai méthodiquement choisit, et les chaussures qui vont avec au pied de celui-ci.

Je branche mon téléphone privé sur sa station d'accueil et choisi une playlist. Aujourd'hui j'ai envie de me mettre dans l'ambiance. El Amante de Nicky Jam. Ce n'est pas trop mal ça ! J'avance vers la salle de bain d'un pas sensuel sur le rythme de la musique. J'avoue que c'est une manière agréable de travailler son déhanché.

Je retire mon tee-shirt et mon short. Chez moi, j'adore être à l'aise et décontracté. Je fais faire l'hélicoptère à ma queue. J'ai vu ça la dernière fois sur YouTube. Un groupe d'hommes dansaient à poile sur scène et je vous avoue ça m'a bien fait rire. Après lui avoir fait faire quatre tours entiers, mon téléphone professionnel se met à sonner.

Sourire aux lèvres, mais d'un pas agacé, je me dirige nu vers la table de nuit. Je le prends et regarde le nom inscrit sur l'écran. Barbara, une de mes attitrées.

Je précise que dans ce métier mieux vaut avoir deux téléphones. Un pour le boulot et l'autre pour la vie privée. Vous imaginez la tête des familles découvrant le pot aux roses ? Même si le métier d'accompagnateur est devenu monnaie courante, certaines familles ne comprennent pas ce choix qui, faut le dire, est quand même particulier.

Bref, le nom qui s'inscrit sur mon écran est celui d'une femme mariée. Son conjoint a du partir sur les routes. Être routier international a des avantages, mais aussi des inconvénients dont celui d'être cocu. Elle doit être seule chez elle et a besoin d'un peu d'action dans sa vie rangée et routinière.

Je prends une grande inspiration, baisse le son et entre dans la peau de l'un de mes personnages avant d'appuyer sur la touche « décrocher ».

À suivre.