Skin vs Sweet Poison - let's rock !

Chapitre 19 : Flamme

Note aussi inutile qu'ennuyeuse : le premier point de vue de ce chapitre était censé se trouver dans le précédent mais j'ai manqué de temps. Il sera déplacé dès que je trouverais du temps. Par manque de temps également, j'ai relu celui-ci plus vite et il est possible que certaines tournures de phrases n'aient aucun sens, toutes mes excuses si c'est le cas, ce sera corrigé.

Vendredi 12 septembre 16h 30
LUKAS - chanteur de Sweet Poison

Je ne tiens pas en place.

    Je n'ai pas retenu le choix de notre sujet de l'exposé que nous sommes censés préparer depuis une heure (et la semaine dernière), je ne sais pas de quoi est en train de parler Olivier (mon partenaire) et je ne sais plus ce que nous avons En fait, tous mes neurones ont l'air au chômage technique. Trop d'énervement. Je meurs d'envie d'être sur scène. De chanter. D'avoir le public dans les yeux. D'y être.

    Et face à ça, même Olivier et ses somptueuses mèches caramel ne peuvent détourner mon obsession. Je ne suis même pas sûr que Matt y arriverait.

    Mais je ne parierais pas dessus non plus, Matt reste Matt. Je ne suis plus censé penser à lui d'ailleurs. Discipline ton esprit, Lukas Vrakritz. Tu es passé à autre chose, on a dit.

— Impatient pour ce soir, non ?

    Comme toujours, Olivier démontre qu'il est un garçon intelligent. Rien à voir avec les clichés sur les sportifs.

— Tellement ! m'excité-je tout seul.

— Vous passez combien ?

— Troisième pour trois chansons. C'est un excellent signe.

    Olivier hoche la tête sans moquerie sur la superstition. Il faut dire que selon Kwan, le sportif analyse toujours ses numéros de passage en compétition.

— Tout le lycée compte venir de ce que j'ai entendu, déclare-t-il en s'enfonçant dans le rembourrage des chaises de l'annexe du CDI.

— Ah ouais ?

    Je visualise mentalement toute la promotion de Terminale, puis la multiplie par trois. Putain, j'ai trop hâte !

— Lukas, arrête de gueuler ! me crie Kwan depuis l'autre bout de la salle.

— Pourquoi tu serais le seul à en avoir le droit ? répliqué-je à notre bassiste.

— Parce que ce n'est pas moi le chanteur.

— Un point pour la Corée, tranche Bec', le nez dans son téléphone.

    De toute évidence, notre batteuse ne bosse pas non plus, mais c'est pas comme si c'était surprenant.

    Je crois que Skinny non plus d'un autre côté. Elle avance ses maths.

— Sacrée ambiance, commente Olivier.

— N'est-ce pas ?

    Je me retourne vers lui.

— Quand on sera riche et célèbre grâce à ma voix, je m'arrangerai pour toujours les exclure des couvertures de magazine, expliqué-je. Ça leur apprendra la politesse envers les gens de talent.

— Je te vois bien dans ce rôle de diva, rit-il.

    Tout le monde me voit bien dans ce rôle-là. C'est très flatteur.

— Tu viens ce soir du coup ?

— Bien sûr !

— Cool !