Partie 19

411 34 3
                                    

Une douleur atroce me tire des abîmes. A contre cœur mes paupières papillonnent, se débattent avec les cils pour s'acclimater à la lumière crépusculaire. Je cligne encore une fois des yeux pour être certaine que je ne rêve pas. Un lit inconnu dans une chambre inconnue.

Au plafond, une frise corinthienne encadre avec magnificence tous les caissons dorés et tapisseries grecques. D'immenses portes fenêtres laissent entrer la lumière qui se meurt. Une plainte involontaires'échappe de ma bouche en me redressant. Je soulève les draps et me découvre en sous vêtements, un bandage propre sur l'abdomen.Nouvelle grimace. Je me glisse au bord du lit et pose un pied sur le marbre froid. Mes yeux parcourent à nouveau la pièce à la recherche d'un vêtement. Je trouve sur le bras d'un fauteuil un long tee shirt blanc. Nulle trace de mes affaires. Les événements d'hier me reviennent en mémoire. Malheureusement je n'ai pas rêvé cette fois. Mais dans quelle dimension suis-je tombée? Je crois que cette fois ci le docteur va m'envoyer chez les aliénés. J'enfile le vêtement, trouve mes bottines près de la porte. Délicatement je tourne la poignée ... La mâchoire m'en tombe littéralement. Je découvre un vaste appartement marbré de haut en bas, de grandes colonnes avec des moulures en or vingt quatre carats, et des scènes de la mythologie grecque représentées au plafond. Au fond d'un grand salon parsemé de vases grecs, se trouve une statue d'Eros et Psyché. Lustres en cristal, immenses baies vitrées, cheminée en marbre et fauteuils Louis XV transpirent l'opulence. A travers tout ce luxe je perçois l'eau qui coule. Une boule se forme dans ma gorge. Les battements de mon cœur s'accélèrent Je déglutis. Après les horreurs d'hier soir, je n'ai pas la moindre envie de découvrir ce qui va sortir de cette pièce. Je me dirige à pas de loups vers une porte massive, probablement la porte d'entrée et mon salut. Sur la pointe des pieds, j'essaie de contenir le cliquetis du verrou que je tourne. Tout doucement. C'est ça, j'y suis presq... Mon dos percute violemment la porte. Je ferme les yeux pour contenir la douleur qui me relance. Une main capture ma gorge. La pression sur ma gorge s'accentue, m'obligeant à affronter la réalité, à l'affronter LUI.

Chapitre plus court que d'habitude car la suite réserve un média muy caliente (il fallait le faire en deux fois). ça arrive très prochainement.


ArèsOù les histoires vivent. Découvrez maintenant