Avengers & Shape Shifter ~ Tome 1~ [ TERMINÉE ]

IV. Nouvelle maison [Corrigé]

Abigail regardait pensivement le paysage urbain laisser place à des champs où des vaches broutaient paisiblement puis à des petites villes calmes de Pennsylvanie défiler devant ses yeux.

Le matin même, on était venu déranger Abigail dans la petite chambre qu'on lui avait confiée au quartier général du SHIELD, une fois qu'elle avait été remise de ses blessures et repris un peu de forces. Elle avait alors fourré ses deux ou trois habits dans un sac et on l'avait fait monter dans une berline noire. Désormais, Abigail regardait pensivement le paysage, accoudée nonchalamment à la portière à l'arrière de la voiture tandis que Maria Hill était au volant.

Ces deux semaines au SHIELD avaient été les plus longues de sa vie. Elle ne s'était jamais autant ennuyée que dans ce complexe rempli d'agents plus coincés les uns que les autres. Les seules occupations auxquelles elle avait eu droit, étaient les rendez-vous quotidiens à l'aile médicale du Quartier Général. Chaque jour, on lui faisait passer une batterie de tests physiques et mentaux pour observer les impacts de sa mutation soudaine.

Ces deux semaines avaient été ennuyeuses mais Abigail ne parvenait toujours pas à réaliser qu'elles s'étaient réellement déroulées. Sa vie, qui avait été pendant si longtemps inutile et invisible aux yeux du monde, était soudainement passée à la loupe par une agence militaire combattant sur tous les fronts. Malgré le fait que tout cela paraissait plus que vrai, Abigail ne pouvait s'empêcher de se dire que peut-être était elle plongée dans le coma et que tout ceci n'était que le fruit de son imagination malade.

« Plot-twist de dingue, pensa amèrement Abigail »

Abigail sortit de ses pensées lorsque les paysages verts de la Pennsylvanie laissèrent place à des colonnes de verres et d'aciers se dresser au-dessus d'elle, menaçant de l'écraser sous leurs hauteurs phénoménales.

Maria et elle étaient parties aux aurores de Washington et arrivaient quand le ciel commençait à rosir à New-York. Abigail était contente de voir les paysages d'acier défiler devant ses yeux, car elle commençait réellement à en avoir plein le dos de rester assise pendant plus de dix heures de route ponctuées d'à peine quatre arrêts pipi et manger. Abigail commençait à se demander si Hill n'était pas un robot car elle semblait à peine épuisée or Aby, qui n'avait pas conduit, n'avait qu'une envie : s'effondrer dans un lit.

Abigail poussa un long soupir de soulagement lorsque Maria se gara et coupa le moteur mettant officiellement un terme à ce voyage sans fin. Abigail sauta littéralement de la voiture et fit une grimace de douleur lorsque ses jambes courbaturées se remirent à marcher. Elle attrapa son sac que Maria lui tendait et elle suivit la seconde de Fury qui se dirigeait vers l'entrée d'une tour immense.

Abigail regardait émerveillée l'immense hall vitré et dont le plafond semblait être à des kilomètres. Abigail, le nez en l'air, ne vit pas Maria se diriger à grande enjambée vers un ascenseur et l'adolescente la rejoignit de justesse avant la fermeture des portes.

- Quel étage je vous prie ?

Abigail sursauta à l'entente de la voix enregistrée. Décidément cette tour était vraiment à l'image de celles qu'elle voyait dans les films de science-fiction.

- J'ai rendez-vous avec le propriétaire, dit Maria d'un air toujours aussi impassible.

- Très bien, nonante-deuxième étage.

Abigail serra la anse de son sac lorsque l'ascenseur décolla à toute vitesse. La jeune fille avait une sainte horreur des ascenseurs. Rien que l'idée que les cordes d'acier pouvaient à tout moment lâcher lui donnait envie de s'évanouir. Abigail se mit alors en apnée sous le regard intrigué de Maria. La jeune fille reprit son souffle lorsque le tintement signifiant qu'elles étaient au bon étage résonna. Abigail se précipita presque hors de la cage d'acier et déboucha dans une immense pièce qui l'obligea à pousser un petit sifflement impressionné.