2.

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Yoo tout le monde, bien ? Hopla, c'est parti pour le chapitre 2. Cimer pour vos retours sur le premier chapitre, je suis grave happy de retrouver des petites têtes bien connues, et j'espère aussi en voir de nouvelles ;) Venez, je mords pas ! mdr

Bonne lecture, des bisous. Tchou. Leilou 😘😘

***

J'avais pénétré mon appartement, sur la pointe des pieds, après avoir envoyé valser mes vieilles Gazelles flinguées que je portais uniquement pour piloter ma moto, ma barquette dans les mains, encore fumante de nouilles sautées au soja et poulet aux cacahuètes. Le salon était bondé, la faute aux proprios des sneakers jonchant l'entrée. Bruyants et presque tous la clope au bec. J'hallucinai complet. Mais le pompon, c'était ce gobelet de bière posé sur ma platine vinyle, mon bébé à plus de mille euros que je m'étais offert à coup de sacrifices d'escarpins, de tailleurs ou de petites robes noires. Ma table de mixage, trônant juste à côté était parsemée de miettes de tabac à rouler.

Les règles étaient pourtant on ne peut plus claires. Personne n'approchait la bête. Rappeurs en vogue ou pas. Et Jane m'avait promis de s'y tenir. Grrr.

–    Salut, j'ai grincé en déposant sur la table basse la barquette du chinois.

Un mec, au teint mat et une casquette rouge engoncée sur son crâne zieuta avec appétence ma pitance. Je haussai un sourcil, prête à lui sauter dessus s'il s'en approchait d'un peu trop près. Ouais moi et la bouffe, c'était une grande histoire d'amour.

Ma façon à moi de décompresser après une journée intense au taf. Quand j'étais contrariée, triste ou juste maussade. Pour d'autres, une partie de jambe en l'air était préconisée ou un petit dix kilomètres dans Paname. Moi ça prenait la forme d'une tablette de chocolat, d'un pot de pâte à tartiner ou d'un burger à deux étages.

Jane, mannequin de métier, me regardait parfois avec effroi quand je m'enfilais un poulet grillé entier avec des pommes frites cuites au four. Bah oui, faut toujours essayer de trouver un moyen malin de déculpabiliser. Pas folle, la guêpe.

Enfin qu'à moitié.

–    Wech, répondit le gourmand qui n'avait toujours pas quitté des yeux mes nouilles.

–    N'y pense même pas, j'avais grogné en cherchant des yeux ma coloc.

La responsable de tout ce bordel. Ah qu'on était loin de mon programme initial. C'était juste le gros bordel dans l'appart. Dans notre quarante mètre carrés qu'on se partageait depuis cinq ans, une bonne dizaine de mecs squattaient les lieux.

Pour vous dire, je n'étais même plus capable de déterminer la couleur du papier peint dans le coin « bureau » du salon, tant ce fut bondé. Et surtout, y avait beaucoup trop d'agitation, à mon goût, qui régnait autour de ma Pioneer 2X PLX-1000.

Le goinfre n'avait toujours pas lâché l'affaire :

–    Je t'en prends un peu et on fait moit' moit' avec ma pizza après...

    L'écoute pas, m'apostropha un petit black avec des solaires rondes sur le nez. Il t'embrouille là, c'est juste qu'il a tellement toujours la graille qu'il bouffe à tous les râteliers...

–    Izia, c'est ça, m'interpella encore un autre mec.

Un grand blond, aux yeux bleus perçants cette fois-ci.

–    Désolé de squatter, on aurait pu aller ailleurs...Mais ta pote a insisté. Tu rentres du taf ?

    Ouaip.

VINYL(E) [Nekfeu]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant