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Hello vous ! Bien ? En Weekend ? En Vacances ? Allez, comme promis, voici le chapitre 4 ! On se donne rendez-vous dimanche ! Des bisous. Leilou 😘😘

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Pour ce, j'avais dans ma botte secrète quelques ingrédients pour parvenir à mes fins. J'avais arrêté de me saigner sur le vinyle oublié par les garçons à l'appart, je me faisais petite sur Insta et n'allais pas fureter sur les différents comptes des membres de l'Entourage. Jane, peu présente à l'appartement, me facilitait la tâche.

Elle passait beaucoup de castings, avait été choisie pour le tournage d'un spot pour une marque française bio de cosmétiques et squattait à longueur de temps avec les gars. Elle m'invitait par message, à chaque soirée qu'ils pouvaient organiser, auquel je répondais par la négative.

Je rentrais crevée de mes journées au travail, intenses à quelques jours des congés d'été imposés par la boite pour le mois d'août. Il fallait clore des dossiers, régler des derniers détails avant que tout le monde ne taille à la plage, laissant les boites mails sur off. Villard ne me lâchait pas la grappe, me chargeant de missions, aussi rocambolesques qu'inutiles. Mais je ne sourcillais, je tenais à mon job et ma paie.

Mon salaire, en chaque fin de mois, permettait de payer ma part de loyer, celle de Jane était prise en charge par ses richissimes géniteurs, restés vivre à Seattle. Elle m'avait proposé plusieurs fois de m'aider, mais j'avais refusé. Si je m'offrais le luxe de pouvoir vivre dans un appartement propre et avenant, proche toutes commodités (comprenez le MacDo et différents traiteurs), dans un quartier sympa et vivant de la capitale, avec un endroit sécurisé pour ma Ducati, c'est que je pouvais me le permettre. À la sueur de mon front.

Surtout que ce dernier, typique pour un mois d'août, suait comme jamais, tant la température contenue dans les ruelles, les impasses et surtout l'appartement, était étouffante.

Le soir, je rentrais, je me jetais sur la douche que je prenais presque glacée. Ensuite, j'ouvrais en grand les fenêtres, allumais à blinde le ventilateur et j'attendais patiemment la tombée de la nuit pour me mettre devant ma platine.

Bah oui, s'entraîner les doigts moites et humides à cause de la transpiration, ce n'était pas franchement l'idéal. Ça glissait et j'avais bien trop peur que la condensation abîme les touches de ma beauté électronique.

Surtout que je tenais un mix plutôt sympathique. J'avais trouvé sur internet un vieux son brésilien, hypra mélancolique, chanté d'une voix puissante et habitée. J'avais apposé un beat léger et régulier, rajouté quelques fioritures sonores, rappelant le soleil et la plage de Copacabana, et j'avais samplé le refrain pour le mettre au centre du morceau que j'avais créé.

J'adorais le retravailler à la lueur du soleil qui se couchait derrière les toits parisiens.

Bon, au bout d'une semaine sans avoir vu le museau de mon Chaton, je lui avais quand même demandé si elle me boudait et si on pouvait se prévoir une petite soirée fille. Elle accepta directement, pas mécontente de laisser de côtés ces tarés, je cite, et proposa de s'occuper du repas. Ça se compliquait, mais je n'allais pas faire la fine-bouche. J'avais toujours espoir qu'un jour elle me scotche en cuisine.

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Le soir même, elle débarqua en se débarrassant d'un sac week-end de chez Lancaster, bourré à craquer d'affaires lui appartenant. Elle me sauta dessus en criant :

–    Yessss my Baby, i missed you so much !

–    Une semaine sans toi, c'est long n'empêche...

VINYL(E) [Nekfeu]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant