VINYL(E) [Nekfeu]

14.

Hello vous ! C'est une mamie pleine comme une outre qui publie ce chapitre, juste avant d'aller me goinfrer avec mes louves. Enfin je viens d'apprendre que ma pote prépare un truc avec des courgettes. #régime

Bref, allez, zou, Leilou balance la sauuuuce ! Bonne soirée. Des Bisous😘😘

***

Elle s'était réveillée à plusieurs reprises dans la nuit, me réclamant un câlin. Je crus entendre la porte s'ouvrir puis se refermer aussitôt.

Je n'avais pas eu un sommeil profond cette nuit-là. J'étais inquiète pour mon amie. Tout ce qu'elle faisait subir à son corps était peut-être un appel à l'aide ? Ou sa manière à elle, maladroite certes, de panser une blessure ou masquer le fait qu'elle souffrait. Mais de quoi ?

Il fallait que je me montre plus présente et que j'essaye de l'aider à ma façon, avec mes moyens.

Vers huit heures du matin, alors que tous les fêtards roupillaient encore, Jane s'était levée et m'avait informée qu'elle allait courir. Elle m'avait bien proposé mais elle risquait de me trainer comme un boulet. Ouais, la bonne excuse. Je préférai en profiter pour aller délasser mon corps engourdi sous la douche.

Je pénétrai dans ma piaule, sur mes pattes de velours pour ne pas réveiller Alpha. Il n'était pas tout seul dans le lit. Ken était là, en train de bavouiller dans mon coussin. Ses jambes bronzées étaient entortillées autour du drap. Sa main droite, posée sur son torse, se soulevait au gré de sa respiration calme. Il ne ronflait pas, sa bouche opérait seulement une sorte de souffle oscillant. C'était presque mélodieux.

Je récupérai dans ma valise des sous-vêtement propres et voulus mettre la main sur ma combi short fluide. Impossible. Je la cherchai partout, même sous le lit. Nada. Quand je la repérai.

Coincée sous les fesses de Ken. Merde. J'essayai une première fois de tirer lentement sur le tissu. Ce qui provoqua chez lui une sorte de sursaut. Je retins mon souffle et attendis une réaction plus vive de sa part. Mon visage était très proche du sien. Si proche que je sentis son souffle s'engouffrer dans mes cheveux détachés. J'attendis quelques secondes, avant de retenter l'action. Sans y parvenir, mais j'y étais presque.

Je détaillai son visage en attendant de pouvoir réessayer. Je remarquai une cicatrice sous le menton, quasiment la même que celle de Fram. Sauf que celle de Ken peinait à être cachée par une barbe car ce dernier n'avait qu'un léger bouc plutôt confus. Un léger sourire étira ma bouche. De près comme de loin, il avait ce visage harmonieux qui m'avait marqué la première fois que je l'avais vu.

Quand je décidai d'abandonner, mes yeux rencontrèrent un tout petit grain de beauté sur sa joue gauche.

***

Je pris ma douche chez Jane, lui piquant au passage son fameux shampoing à la camomille. Je m'étais maquillée ce matin-là, un peu plus que d'habitude pour cacher le fait que j'avais passé une sale nuit. Un épais trait de khôl sur la paupière inférieure, une pincée de poudre illuminatrice de je sais pas quoi sur les joues, des cils étirés, ma bouche ourlée d'un beau prune mat, le tout emprunté à mon chaton, j'étais parée pour l'opération « on planque la misère ».

Jane me rejoignit, essoufflée dans la cuisine. Elle avait dû traverser la ville tant elle avait les joues rouges, le front suintant de sueur et sa poitrine qui se soulevait violemment.

-          Je t'ai préparé un petit déj de compet'.

-          Je file sous la douche et je te rejoins.