10.

3.7K 204 197
                                    

REEEE, NON VOUS NE REVEZ PAS 😇

Allez, trêve de bla bla inutile, go pour le chapitre 10. C'est un de mes pref' celui-ci (pour le moment) 😏

Bisous la mif', à pluuus ! Mamie Leilou😘

***

Attablées à la terrasse d'une brasserie chic du onzième, dix mille sacs à nos pieds, on sirotait nos boissons. Enfin, Jane lapait son smoothie detox et moi je sifflais ma HK bien fraîche. Mon téléphone vibra sur la table. Un message privé Insta provenait de Fram : tu viens aussi à L.A ?

J'avais répondu quelque chose comme « on m'y traîne de force, pas le choix;) », ce à quoi il m'a écrit « cache ta joie ! :D », puis « non mais ça va être de la frappe » et encore « bon, je te préviens, mes reufs sont insortables surtout en vacances ». Ça sentait l'expérience... Et j'étais étrangement impatiente de la vivre aussi.

De base, j'étais plutôt réticente à partir, si nombreux, surtout accompagnée d'un squa pareil (et insortable ?!) composé de mecs que je ne connaissais pas, peu ou pas tant que ça. Mais à mesure que l'heure du départ approchait, je me réjouissais de voir l'eau bleutée de Malibu, sentir le vent de la West Coast s'engouffrer dans mes cheveux. Et surtout étrenner mon nouveau Erès que j'avais dans le sac.

Peut-être aussi un peu de voir ce que ça donnait, Ken en maillot.

Pas sûre que l'inverse fusse vrai.

***

La veille du grand départ, ma valise était bouclée alors que le soleil rasait les toits parisiens. Jane avait déserté l'appartement depuis le début de l'après-midi, je me demandais quand elle allait s'occuper de la sienne. Organisée comme toujours, j'avais pensé à faire les poubelles, vérifier que ma moto était bien à l'abri, descendre prévenir la dame de l'immeuble et même arroser les quelques plantes vertes qu'on avait pour décorer le salon. On les avait choisies grasses pour éviter d'avoir à penser trop souvent à l'arrosage. Ni elle ni moi n'avions la main verte. Alors nous avions limité la casse. Surtout que dans le yucca, y avait l'équivalent d'une paire de sandales pour laquelle je m'étais sacrifiée.

Un peu avant l'heure de mon dîner, les restes du frigo, miam, Jane n'était toujours pas rentrée, laissant sa valise béante au milieu du salon. Je tentai de la joindre sur son téléphone, sans succès. Au bout du troisième essai, quelqu'un décrocha. Mais ce n'était pas elle.

–    Izia ? C'est Ken.

    Ah... hum... salut. J'essaie désespérément d'avoir Jane depuis tout à l'heure...

    Elle est aux... toilettes... Elle devrait revenir, je lui laisse un message ?

Ken m'avait parlé sur un ton détaché, presque blasé, même soûlé. Fallait qu'il me le dise si je le dérangeais, lui aussi !!

–    Dis-lui que sa valise se sent grave seule et que si elle veut pas faire du nudisme pendant dix jours, qu'elle la boucle avant demain six heures !

–    T'inquiète, je lui dirais que sa daronne a appelé, il me dit en pouffant.

–    A demain alors, j'ai lâché sèchement, sans plus de répartie.

Ce mec était un con, je m'étais dit en me laissant tomber dans le fauteuil. Il devait être en réalité beaucoup plus canon qu'intelligent. Cette rapide conversation venait de me le rappeler. Ce n'était pas le tout d'avoir une gueule d'ange, une voix suave et une présence magnétique partout où il se pointait, partout où je l'avais croisé en tout cas. Il fallait assurer derrière.

VINYL(E) [Nekfeu]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant