VINYL(E) [Nekfeu]

3.

Hello vous ! à la demande générale (sur mon compte IG mamie_leilou ptite piqûre de rappel) voici le chapitre 3. Bonne lecture ! Bisou. Leilou 😘

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Toutes les premières fois ne sont pas bonnes à vivre. C'est ce que je me suis dit en entendant mon réveil développer beaucoup trop de watt pour l'heure matinale qu'il devait être. Il me restait peu de souvenirs de ma fin de soirée, mais je savais que j'avais rampé jusqu'à mon plumard, dans le gaz, les yeux à moitié clos et le pas lourd.

Mais ce fut encore plus compliqué quand j'entrepris de m'extirper de sous ma couette. Je devais avoir dormi quatre heures à tout casser, et Villard m'attendait, quoi qu'il advienne, pour neuf heures pile, pour une bonne grosse journée. J'étais dans une sacrée merde.

Une douche, il me fallait une douche. Il faisait déjà lourd dans ma chambre, mon corps aussi, alors je n'eus aucun mal à rester cinq bonnes minutes sous un jet puissant d'eau froide. Ça allait me remettre les idées en place, c'en était certain.

Mais qu'est-ce qu'il m'avait donc pris ?

Bon, en réalité, j'avais vécu un moment plutôt sympa dans l'ensemble. J'avais squatté avec les gars, on avait ri comme des chacals, je pus me rendre compte qu'il s'agissait de personnes drôles, sympa et pas avares de la déconne. Tout ce qui me fallait pour oublier un peu ma routine hebdomadaire qui me pesait, à la longue.

J'avais grave accroché avec un mec se faisant appeler Fram, on avait passé la soirée à s'esclaffer comme des hyènes enragées. Je n'avais pas cherché à comprendre, il devait encore une fois s'agir d'un surnom bizarre comme ils aimaient tous s'en affubler.

Celui qui m'intriguait le plus restait bien celui de Nekfeu, qui avait joué au fantôme avec Jane.

En parlant du loup, il finit toujours pas montrer sa queue. Ma coloc' fit son apparition dans la cuisine, où je préparai mon café et mes tartines.

–    Déjà debout, mon chaton ?

Je n'avais pu contrôler le ton inquisiteur de ma question.

–    On retourne une scène en fin de matinée.

Elle posa sur moi un regard doux.

–    Je serais au travail, je ne pourrais pas t'emmener...

–    T'inquiète, Baby. Ils passent me chercher.

Je ne répondis pas, je fixai simplement la mousse de mon café au lait qui bullait au-dessus de ma tasse.

–    C'était sympa hier soir non ?

–    Ouais, je grognai.

Son ton, enjoué, me fila un mal de crâne immédiat. Je me revis tirer plusieurs lattes sur plusieurs joints, voulant jouer à la maligne. Fram m'avait prévenue, j'allais déguster si c'était ma première fois. Il n'avait pas tort le bougre, j'étais en galère complet. Et pour couronner le tout, j'étais à la bourre.

***

Ce matin-là, ce fut bien plus tendu que d'habitude pour piloter aisément ma Ducati dans les files de voitures, coincées dans les bouchons. Mes yeux peinaient à rester ouverts, mon corps tremblotait et ma poignée d'accélérateur semblait récalcitrante. Où c'était moi qui n'étais juste pas dans mon assiette ? 

Je vous mentirais si je vous disais que ce n'était qu'à cause de ma première défonce à l'herbe. C'était plus « profond » que ça ; un peu comme ce regard intense que Nekfeu pouvait avoir pour fixer les gens quand il leur parlait. Il avait dû le faire deux fois lors de la soirée, à mon attention (c'est dire comment je devais lui sembler intéressante) mais ça m'avait suffi pour sentir mes veines se figer et mon cœur vriller. La chasse était déjà gardée, Jane n'avait pas perdu de temps.