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— On pourra se voir plus souvent, si tu viens tous les vendredi

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— On pourra se voir plus souvent, si tu viens tous les vendredi.

Je hausse les épaules.

— Oui et tu sais qui je verrais plus souvent ? Tous ces cons au lycée.

Elle mange la dernière bouché de son hamburger.

— Je pensais que tu étais le genre de personne qui calculait personne.

— C'est le cas. Mais je suis arrivée à un point où je ne supporte plus cette planète.

Maé me demande de faire l'effort d'arrêter d'être aigris. En face d'elle, je lutte à lui dire ce qui c'est passé hier avec mon frère. J'ai besoin d'en parler alors je me lance. Je lui raconte en détail notre dispute et... j'avoue également que entre Elizabeth et moi ce n'est pas tout beau tout rose comme l'imagine certain. Sa relation avec « son fiancé » n'est pas ce qui m'enchante le plus. Maintenant que j'ai dévoilé cette petite partie, si ça fuite, je crois je lui en voudrais même pas. C'est la vérité. J'ai toujours voulu que le monde le sache... alors même si elle le balançait je crois que je m'énerverais pas.

— On s'adapte.

— Justement, une mère n'est pas censé laisser son enfant faire sa vie seul.

Je finis mes dernières frittes de l'assiette.

— De toute façon ce monde est devenu faux à mes yeux. Alors si je veux reconstruire quelque chose de vrai, je le ferais seul.

— Oui mais si tu penses que tous est faux dans ce monde tu avanceras pas... même si t'essaie de construire quelque chose de vrai.

— Alors dis aux gens d'arrêter de me faire croire aux choses fausses.

Son regard pleine de compassion me rend triste. J'aime pas quand on me regarde de cette manière et d'un côté, je suis contente qu'on reconnaît à quel point ma situation fait en réalité pitié. Sérieusement... cette vie que je mène n'a aucun sens.

— Ton frère... il est là pour toi. Il s'inquiète parce que il n'a pas envie de te voir souffrir. C'est quelqu'un de vrai lui.

— Si il s'inquiétait, il m'obligerait pas à quitter l'appart et revenir en cours.

— Je sais que dans votre famille c'est stricte et peut-être que...

Je la coupe agacé de l'entendre défendre mon frère.

— Non tu ne sais rien Maé. Tu ne vis pas ce que je vis. Jonas lui il vit sous les ailes chaudes de Elizabeth alors il ne sait pas ce que sait de souffrir. Elle m'a laissé tomber comme une merde, je dois bien me débrouiller.

Je souffle regrettant d'avoir parler avec elle sur cette dispute. Elle non plus ne me comprends pas et se range du côté de mon frère. J'aimerai savoir c'est quoi le problème avec moi ? Elle me donne tord aussi.

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