— Sort.
Je fronce les sourcils en espérant qu'il ne parle pas à moi.
— Dépêche-toi ou tu dors dans la niche du chien de mon voisin !
Bon. À qui d'autre il pourrait balancer ce genre de menace ?
Moi, évidemment.
J'amène les poussières au sol avec moi, me relevant vite en secouant mes vêtements. Éric me toise du regard, les bras croisés, je suis un peu gêné.
— Qu'est-ce que tu faisais sous mon lit ?
Quand je lève les yeux, je n'arrive même pas à exprimer un mauvais regard. J'ai trop de réaction en moi je sais pas par laquelle commencé.
— Je voulais pas qu'elle me voit, sinon elle allait taper encore un spectacle. Ta maison est si grande, le seul coin que tu as trouvé c'est ici ! je hausse le ton, croissant les bras.
— Ne me crie pas dessus, c'est ma chambre, s'écrit lui aussi, faisant sortir la veine de son front.
Il me tourne le dos et avance dans le couloir pour ensuite descendre les escaliers. Je reste derrière lui tout en commençant par faire un discours sur ce que j'ai entendu.
— Tu savais toujours pas que Irene était une âme sensible ? Il fallait que tu lui brise le cœur après tout ce qu'elle t'a confié ?!
— Tu voulais que je fasse quoi, dit-il en se retournant vers moi, les yeux remplis de rage, m'arrêtant net. J'ai pas demandé à ce qu'elle me parle de son passé. Je sais qu'elle a fait dans le but d'attirer ma pitié. Ce qui n'a pas fonctionné.
— Tu as pas vu dans ses yeux qu'elle était fou amoureuse de toi depuis le début !
— De bases on devait arrêter de se parler avant même qu'elle m'en parle. Nous étions plus ensemble. Je l'ai consolé comme tout le monde le ferai et c'était terminé ! Elle continue à me coller à la chaussure comme si c'était un signe d'espoir.
— Tu es méchant, je lâche en croisant les bras.
Il passe une main dans ses cheveux pour les remettre à l'arrière, toujours furax.
— Méchant ? demande-t-il incrédule. Si moi je suis méchant, comme tu le dis, toi tu es un monstre.
J'arque un sourcil. Là dessus je le laisse gagner. Il continue avec un ton colérique.
— Tu le sais je suppose, qu'elle a été adoptée. Tu n'es plus son amie et si un soir comme ce soir elle ne se sentait pas bien, t'oserai pas aller chez elle comme une vrai amie. C'est pareil pour moi, c'est finit, c'est finis, insiste-t-il. Pas de câlin ou je ne sais quoi !
Je décroise mes bras faisant des grands geste.
— Elle m'a tourné le dos en première pour toi qui ne l'aime pas et qui a joué avec. Donc je ne me pointerai pas chez elle. Si je la consolais, elle ne viendrait même pas toquer ma porter pour savoir si moi j'en ai besoin. Les amis ça marche dans les deux sens. Ça ne te fais pas ça avec Joe ou Mathis ?
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Romansa[ EN RÉÉCRITURE] À San Diego tout le monde connaît la magnifique famille Harrison. Une famille très riche, admirable, glorieuse, parfaite et dirigeant de plusieurs entreprises. Mais surtout, la société Harrison est le cœur qui fait vivre cette famil...