[ EN RÉÉCRITURE]
À San Diego tout le monde connaît la magnifique famille Harrison. Une famille très riche, admirable, glorieuse, parfaite et dirigeant de plusieurs entreprises. Mais surtout, la société Harrison est le cœur qui fait vivre cette famil...
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Je défile les photos d'une carte SD que j'ai retrouvé dans un de mes cartons. J'avais 14 ans quand je les avais prise. C'était de tout et n'importe quoi sans vraiment signification. C'était à la même période que l'automne. Cette si belle saison qui laisse tomber toutes ses feuilles mortes.
Je souris quand je vois seulement les mains d'une maman avec son alliance entrain de prendre sa fille. Je me souviens, c'était quand j'étais aller au parc pour fuir la voix de Elizabeth.
Je suis vite interrompu par des frappements à ma porte. Machinalement je me lève pour aller ouvrir.
Mes yeux se lèvent vers cette grande personne. Je souffle, pas du tout ravis de revoir ce connard devant mes yeux.
— Je suis là pour ton frigo, se justifie-t-il avec sa voix légèrement pâteuse.
Même avec la distance qui nous sépare je peux sentir la menthe de là où je suis.
— J'imagine que tu n'as pas bu un sirop à la menthe.
— Avec un peu d'alcool.
Le visage de Blake ressemble à celui que j'ai vu en rentrant chez lui après la fête foraine. Perdu et... triste dans le ton de sa voix, même si son visage ne montre rien. Je peux voir toute la fatigue dans ses yeux noisettes qui crie pour le sommeil.
Je déteste son côté vulnérable parce que je savais que lui il était enchaîné dans un océan profond et que je voulais l'aider. Mais qui suis-je pour l'aider ? Je dois arrêter de penser qu'il a besoin d'aide.
Je suis vite déstabilisé quand je remarque qu'il examine chaque détail de mon visage.
— Fais vite.
Je m'écarte pour le laisser entrer. Il y a aucune atmosphère froide ni tendu, ce qui me surprend. Je referme vite à cause du froid et le suis jusqu'à ma cuisine. Je le vois poser son carnet sur l'îlot et s'avance vers mon frigo. Il reste planté sans bouger tandis que je croise les bras à attendre qu'il fasse quelque chose.
Blake se retourne vers moi encore avec ce visage abattu. Si ça c'est pas le petit garçon qui s'est fait grondé par sa mère que je vois.
— Depuis quand tu n'as pas mangé ?
Je regarde ailleurs essayant de savoir pourquoi il voulait savoir.
— J'ai pris un petit gâteau au Milkshake ce matin.
— Tu es passé au Milkshake ce matin ?
Je hoche la tête.
Sa petite voix me fait tout autre effet. J'aimais l'entendre être doux... comme cette nuit. Mais rappelle toi qu'il en avait rien à faire que tu pleures.
