«Tout allait bien et il a fallut que cette grosse prune violette débarque pour foutre le bordel.»
Évie et Colin et leur famille ont reprit leur vies tranquilles. La routine s'est de nouveau installée. Aucune menace à l'horizon pour assombrir leur b...
Oups ! Cette image n'est pas conforme à nos directives de contenu. Afin de continuer la publication, veuillez la retirer ou mettre en ligne une autre image.
Au loin les buildings lumineux de New York commençaient à se dessiner dans le ciel sombre de la nuit. Comme à son habitude, la ville majestueuse se dressait là devant nous, nous faisant presque croire qu'ici rien n'avait changé.
Je jetais un regard aux membres de l'équipe autour de moi. Certains s'etaient endormis comme Rhodey et Bruce, d'autres étaient pensifs comme Thor, Steve et Rocket, le regard dans le vague, profondément perdus dans leurs pensées. En face de moi, il y avait Natasha qui veillait sur moi tel un ange gardien. Depuis qu'on avait décollé je savais qu'elle regardait de temps à autre comment j'allais.
Elle cachait tellement bien sa peine, pour prendre soin des autres. J'aurais aimé pouvoir en faire autant, seulement actuellement j'étais la plus égoïste qui soit. Je ne pensais qu'à moi, qu'à mes problèmes, qu'à ma tragédie... je m'en voulais un peu, surtout que nous vivions tous le même drame. Mais je ne peux pas faire semblant de réconforter et rassurer quelqu'un quand moi-même je ne le suis pas. Je ne suis pas comme ça, ce n'est pas moi.
J'observais Natasha qui faisait défiler les informations mondiales sur son téléphone portable. Elle sentie rapidement mon regard sur elle, elle releva la tête et me sourit. Je lui souris en retour.
_ Le voilà ce sourire, dit-elle.
_ Il faut bien, répondis-je.
Elle me sourit tristement. Elle n'aimait pas du tout cette atmosphère, comme tout le monde en réalité. Mais à ce moment je pense qu'elle aurait préféré se retrouver à des milliers de kilomètres d'ici.
_ On va bientôt atterrir, prépare-toi, dit-elle.
Elle parti en direction du cockpit, pour parler avec Steve. Penser à l'atterrissage, accélera les battements de mon cœur, la réalité allait une nouvelle fois nous éclater en plein visage. Qui allons-nous retrouver dans la base? J'espérais de tout cœur y voir Pepper. On se soutiendrait mutuellement dans l'attente du retour de mon père. Tony... Comment allais-je lui expliquer son absence sans éclater en sanglots? Comment allais-je lui expliquer qu'il ne rentrera peut-être pas? Je ne voulais même pas y penser.
* * *
Il était à peu près 1h30 du matin quand le Quinjet se posa sur la piste d'atterrissage de la base. Cette dernière était calme, le seul bruit que l'on pouvait entendre était celui du vent dans les arbres de la forêt qui bordait la base. Il n'y avait aucunes lumières qui reflétaient dans les vitres du grand bâtiment. La nuit avait tout endormi.
Le vent frais soufflait dans mes cheveux, tandis que nous avançions vers l'entrée du bâtiment. À chaque pas l'angoisse augmentait, j'allais entrer dans la base probablement vide ou quasiment vide. Steve nous devançait tous, il poussa la porte qui était restée ouverte.
Nous nous retrouvâmes tous dans le grand hall vitré, où le silence régnait en maître. Du moins c'était le cas, jusqu'à ce que des pas rapides résonnent dans l'escalier à l'autre bout du couloir. Pepper.
C'était bien elle qui arrivait en face de nous, d'un pas plus que rapide. Des larmes de soulagement me montrèrent aux yeux, dès que je la vis. Je me précipitai vers elle. Alors que j'approchais, elle ouvrit ses bras, dans lesquels je me blotis sans hésitation. C'était un réel soulagement de la retrouver ici, et c'est en partie pour cette raison que des larmes coulaient qur mes joues sans retenue.
_ Je suis si contente de te voir saine et sauve Évie, dit-elle en prenant mon visage entre ses mains.
_ Moi aussi, répondis-je en souriant, ça fait du bien de rentrer à la maison.
Nous nous rapprochâmes du reste de l'équipe, elle pu constater au fur et à mesure de nos pas, l'absence de certains d'entres nous, dont Tony et Colin, un fait qu'elle remarqua rapidement.
_ Ou sont Tony et Colin? Demanda-t-elle la gorge serrée.
_ Papa est quelque part dans l'espace, commençais-je, depuis que le vaisseau extra-terrestre est arrivé à New York, et nous supposons qu'il s'y trouve toujours... Ça faisait mal de dire que tout cela n'était qu'une supposition, et Colin... repris-je en me concentrant pour de ne pas craquer, il...il ne s'en ai pas sorti...
_ Ho mon dieu, dit-elle en plaçant ses mains sur sa bouche, comment c'est arrivé?
_ Je préfère qu'on en parle un peu plus tard Pepper, si ça ne te dérange pas.
_ Bien-sûr tu as raison, elle prit mes mains dans les siennes, je suis désolé Évie, on en reparlera quand tu sera reposée, tu en as besoin. Vous en avez tous besoin, ajouta-t-elle en se tournant vers les autres.
Elle salua Natasha en la prenant dans ses bras elle aussi. Puis invita tout le monde à aller se reposer, même si je savais que pour beaucoup d'entre nous, nous ne trouverions pas le sommeil.
Je regagnai ma chambre rapidement, le cœur lourd lorsque je passai devant la chambre de mon père et celle de Colin. La porte de la chambre de mon frère était entre-ouverte comme à son habitude, j'avais l'impression que si je l'ouvrais un peu plus je le verrai là, assis à son bureau en désordre, couvert de livres de science, de classeurs plein à craquer et de feuilles de papier recouverte de mots et morceaux de phrases dont seul lui pouvait comprendre le sens... ma main sur la poignée voulait entrer dans cette chambre vide, mais mon cœur, lui, me criait de faire demi-tour et regagner ma chambre, ce que je fit.
Je m'étalai sur mon lit observant le plafond. Comme si celui-ci allait me donner les réponses à toutes mes questions. Malheureusement, pour l'instant elle restaient toutes sans réponses.
Je restais donc là, des heures durant, les yeux grands ouverts, le sommeil ne voulant pas de moi. Je pensais à ma mère et Allan qui étaient je l'espérais, à New York à quelques rues de moi, et Jim qui lui aussi devait être là... et tous les autres: Michelle, Ned, Robyn, Happy, que je n'avais pas vu tout l'heure, et toutes les personnes que je connaissais. Je me fis la promesse de les appeler ou de leur rendre visite dès demain, en laissant couler des larmes sur mes joues, me rendant bien compte que je ne les reverrai pas tous...
Et bien-sûr mes pensées, se tournèrent de nouveau vers mon père et Peter qui étaient coincés quelque part, en vie je l'espérais de tout mon cœur. Il fallait absolument trouver un moyen de les ramener...
Oups ! Cette image n'est pas conforme à nos directives de contenu. Afin de continuer la publication, veuillez la retirer ou mettre en ligne une autre image.