«Tout allait bien et il a fallut que cette grosse prune violette débarque pour foutre le bordel.»
Évie et Colin et leur famille ont reprit leur vies tranquilles. La routine s'est de nouveau installée. Aucune menace à l'horizon pour assombrir leur b...
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Les premiers rayons du soleil, commençaient à se refléter dans les fenêtres de ma chambre, devant lesquelles j'étais assise depuis plusieurs heures. Mon esprit était bien trop perturbé et dans le flou le plus total, pour trouver le sommeil. Je m'étais donc assise devant la grande fenêtre de ma chambre à observer l'évolution de la nuit, et désormais la naissance du jour.
Ces premiers rayons de soleil apportèrent avec eux une angoisse que j'avais presque réussi à faire disparaître durant cette longue nuit. Cette angoisse de rendre visite à mes proches, et m'assurer qu'ils sont sains et saufs. L'heure de la vérité allait arriver inévitablement et pourtant j'aurais aimé la repousser encore un peu. Je n'étais pas prête à la connaître. Je m'étais pourtant imaginée toutes les situations possibles pour me préparer à y aller. Mais rien de ce que j'avais imaginer pouvait enlever l'angoisse qui regagnait du terrain tandis que le jour se levait de plus en plus.
Je ne savais pas non plus comment j'allais réussir à expliquer ce qui c'était passer pour moi dans l'espace et au Wakanda, ce qui c'était passer pour Colin et les autres, je ne savais pas où j'allais trouver la force de raconter ces événements qui étaient encore très récents.
Je pris au moins la peine d'aller prendre une douche longue et chaude, pour tenter de me détendre un peu. J'espérais qu'en même temps que l'eau coulait sur mon corps toutes mes questions, toutes mes émotions et toute mon angoisse pouvaient s'écouler aussi. Mais bien-sûr ce ne fut pas le cas, ça aurait été bien trop facile. Après cette douche qui ne fut pas des plus agréables, je mis un jean et un sweat Star Wars que Peter m'avait gentiment prêté et que j'avais peut-être oublié de lui rendre. Ce souvenir me fit sourire un instant, avant que je ne me souvienne de l'endroit où il se trouvait actuellement, aussitôt mon sourire disparut.
Je sorti de ma chambre pour aller préparer mon petit déjeuner. À cette heure là j'étais quasiment certaine d'être seule, il était seulement 7h et nous étions rentré tard hier soir. Et pourtant Natasha était installée à table, les yeux perdu dans le vague, sa tasse de café encore fumant entre les mains.
_ Salut Nat', commençais-je.
Je me servie une tasse de café et m'appuyai contre le plan de travail.
_ Salut Évie, tu es déjà réveillée?
_ Pour me réveiller, il aurait déjà fallu que je dorme, répondis-je d'un petit rire nerveux.
_ Je vois, répondit-elle en souriant, je n'ai pas beaucoup dormi non plus, c'est difficile dans de telles circonstances.
_ Je m'en suis rendue compte oui, dès que tu essais de fermer les yeux, une question arrive aussitôt et t'empêche de dormir.
_ Et bien souvent des questions sans réponses...
_ Ça c'est le pire, dis-je en buvant une gorgée de café.
_ Tu as pris des nouvelles de ta famille et de tes amis? Demanda Natasha.
Aïe, c'est un sujet sensible pour moi...
_ Pas encore... j'ai prévu d'aller voir ma mère aujourd'hui, et de passer des coups de téléphone, mais ça m'angoisse énormément...
_ Je comprend, si tu veux je peux t'accompagner, proposa-t-elle.
_ Non je dois faire ça seule, mais c'est gentil de proposer. Merci Nat.
* * *
Je sortie de la base en début d'après midi, au moment où le ciel commençaient à se couvrir. De gros nuages gris arrivaient chargés de pluie. Et bien-sûr j'étais partie les mains dans les poches sans penser à prendre un parapluie. Mais l'oubli du parapluie n'était pas ce qu'il y avait de plus important, loin de là. J'avançais doucement, le cœur lourd, cherchant encore des réponses à mes questions, en vain.
Je déambulais dans les rues de New York, qui étaient calmes, bien trop calmes. Il n'y avait personne. La ville était devenu une ville fantôme et j'étais le fantôme avec ces quelques personnes que je pouvais apercevoir au loin la tête baissée, et les quelques voitures qui passaient de temps à autre, rien de comparable avec le trafic et les klaxons qui resonnaient ici en temps normal. Or, je fus surprise de n'entendre que le bruit de mes pas. Tous les magasins étaient fermés, seul un supermarché avait eu le courage d'ouvrir ses portes, mais à l'intérieur, il n'y avait pas foule.
La rue dans laquelle tout avait commencé avec ce donut géant, il y a de ça une éternité, était toujours dans le même état, détruite. Des voitures cassées, des morceaux de bâtiments effondrés... certains riverains munis d'un balai, nettoyaient les trottoirs, devant chez eux ou plus loin, pour tenter de redonner un peu de vie à la ville.
Je vis un peu plus loin le petit parc dans lequel j'avais retrouvé Jim, juste avant de partir pour l'espace... et comment penser à ce parc sans penser à ce baisé volé, "au cas où on ne se retrouverait pas", telles avaient été ses paroles. Et j'espérais tellement le retrouver. Le petit café dans lequel nous nous étions rencontrés, il y a plus de six mois de ça, était fermé et paraissait triste, lui qui était si animé...
Je poursuivi mon chemin, la tête baissée, comme la plupart des personnes qui marchaient dans ces rues désertes. Il y avait aussi ceux qui relevaient la tête pour constater les dégâts dans certaines rues et affichaient des mines abattues. La ville avait des airs d'apocalypse, et la météo n'arrangeait en rien cette vision, avec la pluie qui commençait à tomber, le vent qui soufflait assez fort et les arbres qui dansaient dans ce dernier...
Je m'engageai dans la rue déserte où se situait l'appartement de ma mère et de Allan. À chaque pas les battements de mon cœur s'accélèrèrent. Je poussais la porte et entrai dans le hall de l'immeuble. J'entrai dans l'ascenseur et plusieurs minutes s'écoulèrent avant que je n'appuie sur le bouton numéro 3, numéro de l'étage où se trouvait leur appartement. Les portes se refermèrent, comme un point de non-retour. Plus question de faire marche-arrière désormais. Les portes de l'ascenseur s'ouvrirent quelques secondes plus tard, je me dirigeai devant la porte de l'appartement, prête à frapper, et pourtant ma main restait en arrière de la porte en bois.
Point de non-retour. Je devais le faire, et puis qui sait? Peut-être que je me fais des idées, et tout se passera bien.
_ Ho et puis merde... m'exclamais-je avant de frapper trois fois à la porte.
Au début je cru qu'il n'y avait personne. Il n'y avait aucun bruit. Et puis soudain des pas résonnèrent derrière la porte. Après une attente qui sembla durer une éternité la porte s'ouvrit enfin...
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