Tout autour de moi s'était écroulé, s'écroulait peut-être encore. La pièce, et la base entière, n'était plus qu'un amas de poussière et de gravas. Comment tout cela avait-il pu arriver? Étions-nous à ce point maudits? N'avions-nous pas encore assez souffert pour espérer une victoire? Et cette victoire, c'était justement ce qui nous animait avant cette explosion venue de nulle part. La joie avait en quelques secondes laissé place à la frustration et la peur, de n'en avoir pas encore totalement fini avec ce calvaire.
Je n'espèrais qu'une seule chose, que tout cela ne soit qu'un vulgaire cauchemar, qui allait s'estomper à la sonnerie du réveil. Impossible que ce soit la réalité. Et pourtant la douleur qui électrisait mon corps en ce moment même, me prouvait le contraire. Mon cœur qui battait la chamade, m'empêchait de me concentrer et de me sortir de là. La fumée et la poussière autour de moi, m'empêchaient de respirer et de voir à plus de cinquante centimètres. Je toussais sans cesse, mes poumons étaient envahis par cette fumée noire qui s'échappait des ruines carbonisées de la base, et qui dégageaient une chaleur insupportable. Il ne serait pas exagéré de dire que la température sous les décombres avoisinait les cinquante degrés. Un bruit aigüe et continu, résonnait dans mes oreilles, me provoquant un mal de crâne, comme jamais je n'avais connu auparavant. Un goût de métal dans la bouche, je sentais le sang qui ruisselait sur mon visage. Je tentais en vain de me dégager de ce piège qui semblait se refermer autour de moi, mais ma jambe droite était coincée sous un énorme morceau de béton, impossible pour moi de bouger. Et c'est à ce moment là, que je me rendis compte que je ne la sentais plus, comme si j'étais anesthésiée. Et si ma jambe était écrasée sous le bloc de béton?
J'appelais à l'aide, hurlant le plus fort possible, mais je n'avais aucune réponse. Les larmes qui perlaient aux coins de mes yeux semblaient s'évaporer presque instantanément avec la chaleur. Mon corps entier, était en train de me lâcher. Je le sentais. Et plus les minutes passaient, plus je sentais que mon heure approchait. Je me demandais si l'espoir était encore permis. Et j'osais à peine imaginer où étaient les autres? Étaient-ils saints et saufs? Étaient-ils dans le même état que moi? Ou pire?
Dans un dernier élan de courage et un dernier cri de douleur, je tentais une nouvelle fois de me dégager de ce bloc de béton qui me retenait prisonnière. Cette fois, il se déplaça à peine, peut-être d'un centimètre ou deux, mais pas assez pour que je puisse m'extirper. Mais ce qui m'inquiétait désormais, c'était le bloc au dessus de ma tête qui menaçait de s'effondrer, depuis que j'avais déplacer l'autre de quelques centimètres. Je n'avais plus d'autre choix que de rester immobile.
J'ignorais comme je le pouvais, la chaleur qui devenait de plus en plus insoutenable, me poussant dangereusement vers l'évanouissement, duquel je n'étais pas certaine de me réveiller. Le visage en sueur, couvert de sang et de poussière, oubliant la douleur, mes yeux se fermaient tout seuls, je luttais pour les maintenir ouverts. Il ne fallait pas qu'ils se ferment, sinon c'était fini, je le savais, il n'y aurait pas de retour en arrière possible.
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𝐋𝐄 𝐅𝐑𝐄𝐑𝐄 𝐄𝐓 𝐋𝐀 𝐒𝐎𝐄𝐔𝐑 𝐒𝐓𝐀𝐑𝐊 [𝚃𝚘𝚖𝚎 𝟸]
Fanfiction«Tout allait bien et il a fallut que cette grosse prune violette débarque pour foutre le bordel.» Évie et Colin et leur famille ont reprit leur vies tranquilles. La routine s'est de nouveau installée. Aucune menace à l'horizon pour assombrir leur b...