༺ Chapitre 52 ༻

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Il y a encore quelques minutes, l'angoisse ankylosait mon corps tout entier, si bien que le moindre mouvement, même du petit doigt, me provoquait une douleur atroce

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Il y a encore quelques minutes, l'angoisse ankylosait mon corps tout entier, si bien que le moindre mouvement, même du petit doigt, me provoquait une douleur atroce. Désormais, les grands volets en acier, qui avaient recouverts les fenêtres s'étaient ouverts, déversant la lumière du jour dans la pièce. Je soupirai longuement, en fermant les yeux, laissant mes épaules se relâcher.

Un sentiment de soulagement s'était installé en moi, en nous, partout. Et pourtant je peinais encore à y croire. J'avais tellement rêvé de ce moment, que je ne pouvais pas croire qu'il arrivait réellement, aujourd'hui. J'avais imaginé tous les scénarios pour ces retrouvailles, essayant tant bien que mal d'y croire comme au début de cette période de vide, qu'avaient été ces cinq dernières années. Les mots que Clint adressait à sa chère et tendre à travers le combiné, réchauffèrent mon cœur et mes pensées se tournèrent vers toutes les personnes que, depuis cinq ans, je désespérais de revoir.

Prise dans ce tourbillon d'émotions, je n'avais pas bougé d'un centimètre, comme si tout allait s'arrêter, s'évaporer, comme un rêve dès que la sonnerie du réveil retentie, si je faisais un pas. Je ne réalisais pas. Une boule s'était formée dans mon estomac, composée de toutes les émotions que j'avais ressentie et que je ressentait actuellement. Elles étaient tellement nombreuses qu'elles me faisaient presque souffrir, me tordant l'abdomen de douleur. Je suffoquais. Mes yeux s'étaient embués, mais jusqu'ici je contrôlais ce gros relâchement de pression.

Autour de moi, chacun affichait un sourire emprunt d'une émotion nouvelle, qu'aucun de saurait qualifier. Certains semblaient encore sous le choc, en particulier ceux qui avaient perdus espoir depuis longtemps. Banner était encore sur le sol, reprenant doucement ses esprits, après ce sacrifice héroïque qu'il avait fait pour nous, pour la Terre, pour l'univers tout entier. Grâce à lui, des familles allaient pouvoir se retrouver, et vivre de nouveau ensemble comme avant. Avant cette période froide, vide de joie et de rire, dans laquelle nous avons erré tels des fantômes, pendant près de cinq ans. Désormais nous allions pouvoir revivre et qui quitter ce climat de survie post-apocalypse. Bien-sur je savais que la vie ne serait jamais la même qu'avant. Le traumatisme de cette période sera à jamais ancré en nous, et nous hantera toujours, et il se transmettra aux générations futurs, notre malheur, sera aussi le leur.

Steve et Rhodey, semblaient encore perplexes quant à notre réussite. Ils regardaient tout autour d'eux, cherchant un changement, le moindre détail qui prouverait notre victoire. Malgré la présence de Clint qui communiquait toujours avec son épouse par téléphone, ils semblaient, comme moi, ne pas encore réaliser ce qui nous arrivait. Scott lui, s'était approché des grandes vitres de la pièce, d'un pas lent. Comme s'il avait peur de briser ce que nous venions d'accomplir.

Lorsque mon père posa sa main sur mon épaule, me sortant de mes pensées et contemplations, je sursautai. J'avais posé ma main sur la sienne, comme pour m'assurer qu'il était bel et bien là, et que je ne rêvais pas. Au contact de sa peau, j'ai su que c'était vrai. Il acquiesca comme pour confirmer sa présence, comprenant ce que je faisais, ce dont je voulais m'assurer, comme s'il lisait dans mes pensées. Un sourire étira mes lèvres et les larmes ne tardèrent pas à voiler ma vue. Mais elles ne m'empêchèrent pas de voir qu'il souriait lui aussi. Il m'attira vers lui, et déposa un baiser sur le haut de mon crâne.

_ On a réussi chérie, tu avais raison de ne pas perdre espoir, dit-il d'une voix plus douce que d'ordinaire.

_ Merci d'avoir accepté de te pencher sur cette question de voyage dans le temps, répondis-je, on aurait jamais réussi sans toi.

_ On a gagné tous ensemble, ajouta-t-il, mais tu as raison... heureusement que j'étais là.

Je n'avais pas pu contenir un fou rire quand il avait ajouté ces quelques mots. Il n'avait pas changer. Et tant mieux. Son humour et son sarcasme sont sa marque de fabrique, et sans ces deux éléments, il ne serait plus le même.

À ce moment, dans les bras de mon père, je ne pouvais m'empêcher d'imaginer la vie au dehors. Que se passait-il? Les rues étaient-elles envahies par l'effusion des retrouvailles et embaumées par un doux parfum de bonheur? Le sourire toujours accroché aux lèvres, je pensais à ma mère, à Allan, et la joie de de ce dernier lorsqu'elle franchira à nouveau le seuil de la porte de leur appartement. Il y a cinq ans, sa perte avait été difficile pour lui, peut-être même plus que pour moi. Pour la seule raison qu'il a dû affronter cette solitude, ce vide qu'elle a laissé, seul. Tandis que de mon côté, j'avais mon père, Pepper, Morgan, Jim et d'autres, pour remonter la pente, après ce qu'il nous était arrivé. Allan, n'avait que moi. Et j'allais lui rendre visite de temps à autre, quand je ne travaillais pas. Et à chaque fois, il maquillait sa tristesse d'une main de maître, pour ne pas me communiquer sa détresse. Aujourd'hui, il allait la retrouver et je me réjouissais déjà de ces retrouvailles.

Mes pensées se tournèrent aussi vers Colin et Peter. L'impatience de les retrouver était de plus en plus insoutenable. Leurs regards chaque jours, leurs rires après mes blagues qui se passaient de commentaires, leurs paroles rassurantes, tout. Tout en eux me manquait.

La voix de Scott interrompit le cours de mes pensées:

_ C'est normal ce vaisseau juste au-dessus de nous?

Scott qui se tenait toujours vers les grandes baies vitrées, c'était tourné vers nous, en pointant le ciel avec son index. Il avait l'air inquiet. J'échangeais un regard avec mon père, ce dernier n'avait pas l'air rassuré non plus. De toute évidence, ce vaisseau, quel qu'il soit, n'avait rien à faire ici. Steve s'approcha des fenêtres à son tour. Son absence de réaction n'annonçait rien de bon. Je m'avançais à mon tour, avec mon père, et lorsque j'aperçus le vaisseau mon sang ne fit que tour.

_ Eh merde... marmona mon père.

Ce vaisseau, si particulier, ne pouvait appartenir qu'à une seule personne. Le titan fou en personne. Thanos. Comment était-il revenu à la vie? Que faisait-il ici? Pour chacun d'entre nous l'ascenseur émotionnel était difficile à réprimer. C'était comme une pluie glacée qui s'abattait sur nous. Nous n'étions visiblement pas au bout de nos peines.

Mon regard fixé sur le vaisseau, je ne mis que quelques secondes pour voir les missiles, lancés à pleine vitesse droit sur nous.

_ À terre ! Hurlais-je.

À peine ma phrase fut-elle terminé, qu'une première partie de la base explosa. Une vague de chaleur me projeta à l'autre bout de la pièce.

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𝐋𝐄 𝐅𝐑𝐄𝐑𝐄 𝐄𝐓 𝐋𝐀 𝐒𝐎𝐄𝐔𝐑 𝐒𝐓𝐀𝐑𝐊 [𝚃𝚘𝚖𝚎 𝟸]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant