𝐋𝐄 𝐅𝐑𝐄𝐑𝐄 𝐄𝐓 𝐋𝐀 𝐒𝐎𝐄𝐔𝐑 𝐒𝐓𝐀𝐑𝐊 [𝚃𝚘𝚖𝚎 𝟸]

༺ Chapitre 56 ༻

Le temps des retrouvailles avec Peter fut rapidement écourté. Et même si pendant un instant le bruit des combats tout autour étaient devenu inexistant pour nous, il avait très vite fait sa réapparition. Et il devint bientôt la seule chose qui atteignait nos tympans. La seule chose qui nous préoccupait. Faisant un tour sur moi-même, je vis l'ampleur de la bataille, le chaos qui s'était installé ici, et qui semblait bien décidé à rester, les corps sans vie sur le sol ne faisaient qu'augmenter... Nous n'étions décidément pas au bout de nos peines. 

_ Il faut qu'on y retourne, et qu'on mette un terme à cette bataille, dis-je faisait passer mon regard tantôt vers mon père, tantôt vers Peter. 

Je voyais l'urgence dans leurs regards, eux aussi savaient qu'il fallait faire vite, mais comme moi, ils ne savaient pas comment y parvenir. 

_ Vous avez un plan Monsieur Stark? Demanda Peter. 

_ Je n'ai pas de plan pour vous deux, seulement une requête. 

_ Laquelle? Demandais-je. 

_ Restez en vie. 

Mon cœur se serra, et je souris simplement, ne sachant pas quoi répondre. Ce n'était malheureusement pas une chose que nous pouvions promettre et être certains de respecter. Tout était possible ici, et l'avenir était plus qu'incertain. 

Avant de repartir au combat, je pris mon père dans mes bras comme si c'était la dernière fois. Comme si cette étreinte pouvait me donner le courage de foncer tête baissée sans jamais flancher, de ne pas abandonner après tout ce que nous avions accomplis, et surtout de ne pas avoir peur. Comme une petite fille qui se réfugie dans les bras de ses parents après un cauchemar pour le faire disparaitre. Tout cela, je le retrouvais dans ses bras. 

*

La violence et l'intensité des combats ne faiblissaient pas. Mais la motivation des Avengers semblait sans limites. Nous nous étions battus corps et âme pour arriver là où nous sommes aujourd'hui, entouré de tous nos proches à nouveau. Bien-sûr ce combat n'était pas prévu dans nos plans, mais maintenant qu'il était là, ce n'était pas le moment de reculer, la victoire était proche, elle nous tendait les bras. Et même si elle n'allait pas être simple à atteindre, nous continuions d'avancer. La récompense était trop belle, pour qu'on la laisse passer.  

Mais pour l'heure, il fallait vivre le moment présent pour ne pas perdre de vue, les ennemis qui étaient venus en nombre pour l'occasion. Les terrassant un à un, non sans mal, et non sans blessures, je ne flanchais pas. Si on m'avait dit il y a quelques années qu'un jour je me battrai contre des aliens, entourée par les Avengers, j'aurais sûrement ris au nez de cette personne. Dans ma campagne française, et dans mon lycée miteux, dans lequel je n'étais personne, presque un fantôme, où je n'avais aucune confiance en moi, ce genre de chose semblait si loin, presque irréel. On entend parler des exploits de ces superhéros mais tout nous paraît si loin, si important, qu'on ne s'autorise pas à y croire vraiment. Ces pensées nous traversent comme un souffle de vent, mais ne durent jamais vraiment, la réalité nous rattrape très rapidement dans ce genre de vies tristes et monotones... Les gens changent, mais je ne pensais pas qu'on pouvait changer à ce point. En vérité, c'était comme si j'étais devenue une nouvelle personne. Une personne qui avait commencé une nouvelle vie, loin de tout ce qu'elle méprisait autrefois, et dont seul le nom restait inchangé.