𝐋𝐄 𝐅𝐑𝐄𝐑𝐄 𝐄𝐓 𝐋𝐀 𝐒𝐎𝐄𝐔𝐑 𝐒𝐓𝐀𝐑𝐊 [𝚃𝚘𝚖𝚎 𝟸]

༺ Chapitre 49 ༻

Nous étions sur le chemin du retour vers le présent. Nous avions réussi à récupérer les pierres, et nous espérions qu'il en soit de même pour toutes les autres équipes. Nous étions donc une nouvelle fois embarqués dans ce tunnel de couleurs et lumières, surréaliste. Même si ce voyage avait été exceptionnel pour moi, par rapport à ce que j'avais pu découvrir, j'avais hâte de revenir dans notre réalité. Nous allions enfin pouvoir avancer, et mener à bien notre projet.

En quelques secondes nous étions tous de retour dans la base. Tous en cercle, sur la grande plateforme. On se regardait tous, pour chercher la réponse à la question que tout le monde se posait: avions-nous réussi à ramener toutes les pierres d'infinité?

_ On les a toutes? Demanda Banner.

_ Tu veux dire que ça a vraiment marché? Ajouta Rhodey, plein d'espoir.

Un sourire commençait à apparaître sur nos lèvres, quand, un bruit sourd, nous fit tous nous retourner. Ce bruit, c'était Clint, qui venait de se laisser tomber au sol, sur les genoux, l'air dépité et triste. Et c'est là que j'ai remarqué ce qui clochait, Clint n'était pas parti seul et pourtant, il était revenu sans sa partenaire, Natasha n'était pas là.
Je lançai un regard à mon père, qui lui, me regardait déjà, je pouvais lire l'inquiétude dans ses yeux, même s'ils se voulaient rassurants.

_ Clint, où est Natasha? S'empressa de demander Bruce.

Le concerné ne répondit pas. Il se contenta de nous regarder chacun à notre tour, avant de secouer la tête en regardant le sol. C'est là que je compris que Natasha ne reviendrait pas. Des larmes silencieuses coulaient le long de mes joues, je ne réalisais pas encore, je ne voulais pas y croire. Elle ne pouvait pas être réellement partie.

Discrètement je quittai la plateforme, je voulais être seule un moment. J'avais surtout senti mes larmes s'amplifier au fur et à mesure que l'idée de ne plus jamais la revoir, avait prit place dans mon esprit. Je ne voulais pas que les autres me voient ainsi. J'étais donc partie m'isoler dans l'ancien atelier de mon père, l'endroit dans lequel je me rendais à chaque fois que j'avais besoin d'être seule. Mais jamais je n'aurais pensé m'y rendre pour une telle raison.

La tristesse qui m'envahissait puisait toute l'energie qu'il me restait. Comme si tout mes membres étaient en guimauve, je ne tenais plus sur mes jambes, je me laissais tomber lourdement sur la chaise du bureau, posant mes coudes sur ce dernier, prenant ma tête entre mes mains, laissant les larmes et les sanglots que j'essayais jusqu'ici de contenir, s'échapper sans retenue.

Des mains vinrent se poser sur mes épaules, une dizaine de minutes plus tard, sans que je ne m'y attende, mais je savais que c'était Tony. C'était la seule personne qui savait pertinemment que j'allais venir me réfugier ici. Mais c'était aussi la seule personne que j'avais besoin de voir et d'entendre.
Mon seul point de réconfort.