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🔥Natsu

Je ne serais dire depuis combien de temps j'étais dans la forêt à la recherche de Nashi, je n'avais même pas attendu les autres, et je n'avais aucune certitude qu'ils étaient en train de la chercher de leurs côtés, tout ce qui m'importait c'est que ce soit moi, le première à la retrouver.

Réfléchissons calmement avant de faire n'importe quoi. Une enfant de 6 ans n'aurait pas pu sortir comme ça de la forêt, surtout en sachant qu'elle n'est jamais vraiment sortie du domaine, donc elle ne peut qu'être encore dans la forêt, c'est déjà un bon point de vue.

Mais le problème avec Nashi, voyez – vous, c'est qu'elle est aussi butée que Lucy dans ce genre de situation, enfin... D'après ce que Lucy a pu me raconter d'elle, parce qu'il est vrai que Lucy m'a rendu une partie de ma mémoire concernant Nashi, mais la totalité de mes souvenirs n'est toujours pas revenue. En rajoutant à tout ça, je n'ai pas vu Nashi pendant 4 ans, connaître son évolution au niveau de son caractère est donc quelque chose d'assez compliqué encore pour moi...

— Nashi ! Où es-tu ?! m'exclamé – je une nouvelle fois espérant enfin avoir une réponse.

— Pars ! Je veux voir personne ! s'écria une petite voix un peu plus loin dans la forêt.

J'avais encore du mal à reconnaître la voix qui venait de me répondre, pourtant, à aucun instant j'ai hésité, à aucun instant j'ai décidé de ne pas marcher vers cette voix en espérant que ce soit elle, à aucun instant j'ai douté du fait qu'il s'agissait d'elle.

Et j'avais bien raison de ne pas douter de mon instinct : Elle était assise, là, contre un arbre, les jambes rabattues contre elle, avec ses bras autour, à côté d'elle, un petit sac avec sûrement quelques affaires à elle. Elle n'a vraiment pris que le strict minimum vu l'épaisseur et la taille du sac...

Encore une fois, je me suis approché d'elle à petit pas, en essayant de me faire remarquer le moins possible. Mais même en étant le plus discret possible, elle a quand même finalement relevé le regard vers moi, avant d'écarquiller des yeux, se lever dans la panique et courir une nouvelle fois pour m'échapper.

Tu me fuis maintenant Nashi ? l'interrogé – je en m'approchant encore à petit pas d'elle.

À l'entente de ma voix, elle s'est stoppée net, avant de tourner le regard vers moi pour vérifier qu'il s'agissait bien de ma personne et de personne d'autre. J'ai pu constater qu'elle avait encore les larmes aux yeux, qu'il lui restait quelques larmes coincés au coin de ses petits yeux de chat.

— Pourquoi tu es là ? me demanda – t – elle d'une voix cassée.

— Tu en poses des questions stupides parfois, dis – je en m'accroupissant, peut – être parce que je suis venu te chercher car on m'a demandé de te ramener.

— Je ne veux pas rentrer ! Je suis très bien en forêt, s'exclama – t – elle en tournant les talons.

— Tu es comme ta mère dans ce genre de situation : Tu es butée, comme elle, chuchoté – je.

Après avoir prononcé cela, ses pas sont devenus parfaitement silencieux, elle avait décidé d'arrêter sa marche, sans se tourner pour autant vers moi.

— Pourquoi on me compare toujours avec maman, et jamais avec papa ? Hein ? Pourquoi maman n'a jamais osé me dire « Tu es comme ton père » ? Hein ? Pourquoi ? demanda – t – elle en versant sans doute quelques larmes.

— Bonne question, je ne sais pas, dis – je innocent.

Des larmes, coulant de son visage, ont commencé à venir rencontrer le sol, comme les gouttes de pluie les jours d'averse. Je la voyais trembler, en pleurant autant de larme que possible, sans pour autant crier toute la tristesse qu'elle exprimait. Mais je pouvais la sentir : La tristesse que son corps dégageait.

Mensonge d'une vieOù les histoires vivent. Découvrez maintenant