Tome 2 - Love 19

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J'ai eu chaud !

¤ ¤ ¤ ¤

Nous sommes sur le chemin du retour, et nous avons dû décliner l'invitation de Léon et Hortense, qui ont largement insisté pour que l'on reste manger, mais je travaille dans un peu plus d'une heure, et je vais juste avoir le temps de me poser, et de manger le taboulé que j'avais préparé ce matin, avant que l'on aborde le sujet du retour à la fac. Retour qui ne se fera pas, en fin de compte. On est d'accord avec Lola, et cet après-midi elle va se charger de prévenir l'université, que nous ne ferons pas nos études chez eux.

Léon nous a parlé des diplômes, que nous allons devoir passer avec Lola pour pouvoir être qualifiés et armés, pour tenir ce genre d'établissement. Ils nous ont assuré leur soutien et leur aide, car ils veulent pouvoir être là les premiers temps, jusqu'à ce qu'ils estiment, que nous pouvons voler de nos propres ailes.

En rentrant à l'appartement, nous passons devant l'école. Ce n'est pas la première fois, que nous la voyons et pourtant cette fois-ci, nous la regardons différemment. Notre avenir va se trouver entre les vieilles pierres de cette belle et grande bâtisse, cette cour va voir bon nombre d'enfants courir, sauter, s'amuser, et il nous suffit d'être le nez derrière cette grille, pour savoir que l'on va être heureux.

— Tu te rends compte de la chance que l'on a ?

— Oh oui, mon cœur, ils nous offrent un avenir en or ! lui affirmé-je en plaçant mes bras autour de sa taille.

Et c'est en silence, mais la tête pleine d'images de ce que va être notre futur, et de ce qu'il est en train de trotter dans nos têtes, que nous nous embrassons.

Nous remontons dans la voiture et forcément, nous ne pouvons pas nous empêcher de continuer notre discussion. Lola ayant besoin de m'exprimer ce qu'elle ressent, de connaître le fond de ma pensée sur tout ça, et savoir ce que nous ferons de toutes ces informations.

— Tu sais, quand Léon a parlé de la bâtisse et de cet héritage déguisé, j'ai eu peur qu'ils nous désignent comme bénéficiaires.

— Tu as réagi de la même façon que moi, et je n'aurais pas pu accepter, même si je me doute, qu'ils n'ont pas dit leur dernier mot.

— À nous de leur prouver, qu'on n'a pas besoin de ça pour être à leurs côtés. J'aurais l'impression, qu'ils nous en font cadeau, parce que nous sommes ce qui se rapproche le plus de l'idée, qu'ils s'étaient faite de leur vie de famille.

— Pourtant, tu sais au fond de toi, que ça n'a rien à voir avec une quelconque rétribution, par rapport au temps, que nous passons avec eux.

— Tu es prêt à l'accepter ?

— Pas dans le sens où tu le penses ma puce, mais réfléchis deux secondes à cette éventualité, nous dirigeons l'association de jeunesse, et malheureusement après quelques années, ils décèdent. Oui je sais que c'est glauque, mais on est obligé d'y penser si on veut tout envisager. Donc ils disparaissent et n'ont rien décidé pour la bâtisse et l'association, et en un claquement de doigts on nous retire tout, parce que nous ne sommes pas les propriétaires... On fait quoi des enfants ? Nous, à la limite, on trouvera toujours du boulot, mais eux ?

— Je n'avais pas vu la situation comme ça !

— Je le sais Lola, parce que tu as le cœur pur, et que tu ne veux pas te faire de l'argent sur leur dos, tout comme moi. Mais quand Léon m'a expliqué cet état de fait, j'ai été obligé de reconnaître, qu'il n'avait pas tort.

— Mais tu sais que Léon se sert de cette explication, pour qu'on accepte leur héritage ?

— Oui je le sais, et ils savent aussi, qu'en avançant cette éventualité on ne pourra pas refuser...

Bad Secret | Roman TerminéOù les histoires vivent. Découvrez maintenant