Bad Secret | Roman Terminé

Tome 2 - Love 09

Les fantômes réapparaissent...

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Les petits ont fini de manger le repas que leur avait préparé leur mère la veille, et dont j'ai pu profiter aussi. Violette a été une vraie petite maman en voulant mettre la table, aider son petit frère à manger, c'est tout juste si j'ai eu le droit de faire cuire les pâtes, le steak haché et de faire réchauffer la ratatouille au micro-ondes, tant elle voulait me prouver qu'elle était une grande fille sur qui je pouvais compter.

Elle est géniale cette gamine et je suis sous le charme.

Loïs est dans mes bras, et nous sommes tous les trois assis sur son lit, tandis que Violette lui raconte une histoire. Elle reconnaît déjà quelques mots, et cela même sans savoir lire, mais en retenant l'histoire que leur a déjà lue leur maman. Loïs suce son pouce et réclame Lola, il ne comprend pas que je sois là, et pas sa talala.

— Mon bonhomme, ne sois pas triste, maman et tatie seront là, quand tu te réveilleras de ta sieste.

— Tiens Loïs, j'ai trouvé ton lapin, le renseigne sa sœur.

— Pinpin, sourit-il en le serrant dans ses bras.

— Tu n'as plus qu'à lui caresser les cheveux, jusqu'à ce qu'il s'endorme, m'informe Violette sûre d'elle.

— Si tu penses que c'est utile !

— C'est ce que maman fait.

— Alors ! Vaut mieux le faire, lui souris-je.

— Je t'attends au salon tonton.

— Ok ! Allez Loïs au dodo.

— Alin tonton, me dit-il en me tendant les bras pour me le réclamer.

— On fait câlin et après tu dors.

Il hoche la tête et se couche sur le côté, son lapin dans ses bras, le pouce dans la bouche, et je lui caresse les cheveux comme me l'a indiqué Violette. Je passe ma main sur son front quand je vois ses petits yeux se fermer à plusieurs reprises et je me plais à aimer ce moment et même à lui fredonner une chanson.

Un air qui me revient comme un boomerang en tête.

Je me revois dans mon lit et ma sœur est assise à côté de moi, en train de me câliner, de caresser mes cheveux et mon front, tout en fredonnant cet air. Mes souvenirs d'enfant insouciant sont toujours reliés à Pauline.

Mes parents étant trop souvent absents à cause de leur bureau de tabac. Ils travaillaient ensemble, partaient tôt, rentraient tard, bossaient même le dimanche matin. Le seul repas que l'on faisait ensemble était celui du dimanche midi. On mangeait toujours pareil, un poulet rôti et des pommes de terre sautées, que ma mère récupérait chez le boucher avant de rentrer. C'est d'ailleurs parce qu'ils étaient bien trop absents, qu'ils ont pensé bien faire, en acceptant que Dénis vienne vivre chez nous, c'était une bonne solution pour tout le monde en apparence.

Pauline avait quatorze ans et mois cinq, quand ce monstre est entré dans nos vies, quand il les a bousillées... Malgré toutes ces images noires qui viennent de maltraiter ma mémoire, je me suis endormi à côté de Loïs, et c'est comme ça que Lola et Pauline m'ont trouvé.

— Chut maman ! Laisse dormir tonton. Il est fatigué.

— Ils sont trop mignons tous les deux !

— Tu sais Lola, mon fils me fait tellement penser à Camille. Il était aussi adorable, il suffisait qu'il me regarde avec ses grands yeux noisette, qu'il me sourit et je craquais.