Bad Secret | Roman Terminé

Tome 1 - Love 37

Au bout de l'écœurement !

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Après ce magnifique moment de partage, d'abandon et d'amour, nous avons eu du mal à nous séparer, tant les sensations et sentiments que nous avons ressentis étaient intenses. Lola a même dû partir sans prendre une douche, tant elle était en retard. Son ex, ayant même envoyé un message, pour savoir si Lola ne s'était pas désistée. J'aurais franchement préféré qu'elle fasse machine arrière, et refuse de le voir, mais je devais arrêter de jouer les égoïstes et l'ai laissé y aller en sachant à quel point, c'est important pour elle.

Tout comme il était important pour moi, qu'elle se rafraîchisse seulement, au lieu de prendre sa douche, pour que Marley, s'il n'a pas compris les raisons de son retard, ait la preuve de notre amour, juste en lui faisant la bise. Lola a gardé sur elle, cette odeur de sexe, que même son merveilleux parfum ne pourra pas cacher aux narines de son ex, quand il se risquera à la respirer dans le cou ou derrière son oreille.

Ma Lola, tu sentais si bon quand je t'ai embrassé, que j'en ai même souri.

Je sais, je passe pour un gros connard en agissant ainsi, mais face à des mecs comme Marley, il faut ce qu'il faut. Ce mec fera tout son possible pour qu'elle lui revienne. Alors non, je n'ai pas mauvaise conscience de l'avoir laissé partir ainsi.

Récupérer le reste de mes affaires et faire mes cartons sera assez rapide, mais ça me permet de ne pas trop cogiter ou de ne pas céder à l'envie, de la rejoindre sur place.

Mais pourquoi j'ai refusé de l'accompagner comme Lola me l'a proposé à plusieurs reprises ?

Mais quel con je fais, d'avoir dit non, tout ça pour lui prouver que je lui faisais confiance, pour éviter aussi de faire face à cette tête de bite, pour éviter de voir une complicité, qu'ils auraient encore ensemble ou pire encore, que Marley me parle d'eux deux, de leur couple, de ce qu'ils ont partagé...

Non, je n'aurais pas pu me contenir, je le sais, et je ne voulais pas que ça se termine en combat de rue.

Enfin, pour qu'il y ait combat, il faut être deux, et je suis sûr qu'il n'aurait pas été à la hauteur de mes coups de poing. Je ne m'en sers plus, car je sais les dégâts que je peux faire... Mais je sais toujours analyser et reconnaître qui j'ai en face de moi, et à qui j'ai affaire. Et Marley fait partie de ces mecs qui ne savent pas se battre.

Comment je sais ça ?

C'est simple, Marley est un basketteur qui a l'ambition de devenir pro, il a donc besoin de ses mains et qu'elles soient surtout intactes, pour pouvoir continuer de jouer. J'en sais quelque chose, vu que c'est en partie à cause de ça, que j'ai été renvoyé de l'équipe de basket, dans laquelle je jouais au collège. Pourtant j'étais un très bon joueur, très instinctif, et mon entraîneur à fait des pieds et des mains pour me garder, mais mon caractère de merde, mes bagarres et mon je-m'en-foutisme on fait le reste.

Mes années de boxe me reviennent, alors que la dernière fois, que je suis monté sur un ring remonte à plus de trois ans...

J'avais commencé à en faire sous les conseils du psy qui me suivait. Il pensait que taper dans un sac me permettrait de me délester de toute cette colère et haine qui vivait en moi. Je m'étais pris au jeu en voyant l'effet positif des entraînements sur moi, mon corps et ma tête. Quand j'étais à la salle ou sur le ring, j'arrivais à oublier ce que ce détraqué m'avait fait. Ça ne durait pas longtemps malheureusement, parce qu'une fois mon défoulement terminé, les images et les actes que j'avais subis revenaient.

Seule Lola arrivait à m'aider, à me dire que je n'étais pas un déchet et que je pouvais être quelqu'un de bien. Et même quand mes poings étaient dirigés par ma colère, Lola ne me culpabilisait pas, m'aidant même à comprendre pourquoi j'avais réagi ainsi, et pourquoi je n'arrivais à répondre à la provocation, autrement que par mes poings et les bagarres.