Bad Secret | Roman Terminé

Tome 1 - Love 30

Effacer le passé !

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Stan connaît Dénis...

Cette information tourne dans ma tête à m'en donner la nausée. Je suis recroquevillé, replié sur tout un tas de sentiments négatifs, couché à même le dessus de ce lit, et entouré des bras et du corps tout entier de Lola, qui essaye de me réconforter du mieux qu'elle peut.

Après l'esclandre de Stan, nous sommes allés à la réception pour leur demander une chambre, vue l'heure, la fatigue et mon mal-être, il n'était pas question de partir à la recherche d'un autre hôtel. Pourtant, sans l'intervention du liftier, - rencontré plus tôt dans la journée -, nous ne serions pas dans cette chambre, vu que l'hôtel était soi-disant complet. Mais grâce à lui, nous en avons obtenu une, certes beaucoup plus petite et simple que la suite de Stan, mais pour nous, c'est largement suffisant, n'ayant pas les goûts de luxe de ce dernier. Je ne sais pas pourquoi, cet homme est encore une fois intervenu en ma faveur, mais je lui en suis reconnaissant. Le temps qu'ils nous trouvent une chambre, j'avais essayé de garder un semblant de dignité, mais maintenant à l'abri du regard des gens, et enfin seuls, toutes mes barrières me lâchent en même temps.

Stan ne pouvait pas me faire plus de mal que ça. Il m'a détruit et était heureux de le faire.

Ses derniers mots se répètent en moi comme un écho :

"Je gagne toujours ! Tu pensais m'avoir mis au tapis en te refusant à moi. Mais saches, que t'anéantir est encore plus jouissif, qu'une bonne baise. D'ailleurs en parlant de ça... "

Stan avait claqué des doigts, et Olivia et deux de ses masseuses s'étaient matérialisées, comme par magie. Il s'était levé avec toute la grâce, dont il sait faire preuve, avant de récupérer la main d'un mec assis à une table proche de la nôtre, mais séparé par une cloison. Le visage, le sourire et la voix de Dénis, que je ne pourrais jamais oublier, résonnent encore en moi.

"Pauvre petit Camille ! Tu n'as pas changé... Tu es toujours une flipette."

Ce mot... Flipette...

Dénis... Ces images et douleurs qui lui sont associées...

Stan... Notre premier baiser dans la salle de bains...

Tout... Stan avait vraiment pensé à tout.

Il savait à quel moment balancer les infos données par Dénis, pour mieux me manipuler, me rendre faible, et faire de moi son pantin. Un énorme frisson vient de me transpercer le corps, et je n'arrive pas à contrôler mes tremblements ni mes larmes.

— Mon amour, je suis là. Je ne t'abandonnerai pas, tu le sais.

— Oui Lola, je le sais, il faut juste que...

— Pleure si tu en as besoin ! Laisse partir loin de toi tout le mal qu'ils t'ont fait.

— Merci mon cœur d'être là.

Je ne sais pas combien de temps j'ai passé à pleurer, à trembler, à me remémorer mon passé et mon présent, et mon corps est douloureux d'avoir gardé cette position une bonne partie de la nuit. Le jour se lève et malgré tout ce qu'il s'est passé hier soir, je suis heureux de me réveiller dans les bras de Lola.

Mon cœur, mon amour, ma puce, je pourrais l'appeler par autant de petits noms, sans jamais m'en lasser, tant ils me sont venus naturellement depuis hier. Depuis que j'ai trouvé Lola devant l'ascenseur, depuis que l'on s'est avoué nos sentiments...