61.vikturi (Viktor x Yuri Yuri on ice)

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Aujourd'hui, c'est le solstice d'hiver, et comme à chaque fois, nous nous réunissons au cœur de cette gare abandonnée dans laquelle on passait tout notre temps, à l'époque.

Tout le monde rit, à tel point qu'on pourrait les entendre à l'autre bout de la ville, ici, on crie, on joue, on discute, on papote un peu trop.

Autour de moi, tout semble être la même rengaine que les années précédentes, pourtant tu n'es pas là Viktor.

Tu n'es pas là, et les flocons de neige qui tombent déjà dehors m'y font encore plus penser.

Rien n'est plus pareil, c'était si bien, quand tu jouais, riais, partageais des anecdotes pourries, mais maintenant, il n'y a plus rien.

Rien que mon cœur déchiré par les vents hivernaux.

C'est drôle comme ta chaleur rassurante semble encore plus marquée en hiver.

C'est marrant de constate à quel pont tu étais important seulement maintenant.

C'est amusant de se dire que tu me manques, et que le fait que je le pense ne fait que l'aggraver.

Alors je tais mes pensées, mon regard toujours rivé sur le blanc de l'hiver que tu as laissé en été.

Je tousse, je m'étouffe, ça empire, je veux juste mourir.

Mais ça n'arrivera pas, toujours pas, jamais.

Car je suis juste trop peureux, car je ne peux juste pas supporter toute cette pression, je ne veux pas d'une deuxième mort sur la conscience.

Ils rient, dansent encore, et moi je suis là, spectateur de cette fête, une fête bien triste, bien vide, car tu n'es toujours pas là, et que ce ne sera plus jamais le cas.

Yurio vient vers moi, un sourire compatissant sur le bout des lèvres, et les yeux implorant, son teint est blafard, comme le miens, comme le tiens.

Et je trouve ça dommage qu'on ne se soit pas compris avant, lui et moi.

Peut-être que, si on avait été amis, j'aurais pu le réconforter, et peut-être que ça aurait pansé mes blessures d'y parvenir.

Je lui souris légèrement, mais j'ai l'impression que ma peau et mes traits se craquellent à ce simple mouvement pourtant si courant.

En fait, tout s'est craquelé depuis cette après-midi d'été.

Puis ma tristesse se transforme en amertume, mes regrets se transforment en haine.

Comment osent-ils ainsi sourire et rire comme si de rien n'était ? Tu n'es plus là.

Comment peuvent-ils garder un aussi grand sourire ? Tu n'es plus là.

Comment osent-ils ainsi vivre tranquillement ? Tu n'es plus là, le solstice d'hiver a perdu tout son sens.

Les gens se mettent à danser plus fort, une bien étrange farandole; et nous, les plus tristes, les plus affectés, nous nous tenons là, sans trop savoir si nous vivons réellement. 

Le temps s'arrêtent quand tout le monde dans la pièce ressent trembler sous leurs pieds le seul train passer.

Car cette gare n'est pas réellement abandonnée, chaque jour, à l'heure du coucher du soleil, un train passe, un train sans passager, sans chauffeur, juste un train.

Et mon corps entier frissonne face aux tremblements qu'il provoque sous nos pieds, et ce n'es même pas provoqué par l'étrangeté d'un train inhabité.

J'entends encore le bruit de ce train, quand il a roulé sur les rails où nous nous étions reposés.

J'entends encore cet horrible bruit, quand il t'a percuté, ce craquement, qui résonne, résonne, résonne, dans un écho infini.

100 OS Yaoi/kpop Pairing [RÉÉCRITURE]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant