100 OS Yaoi/kpop Pairing [RÉÉCRITURE]

88.RinHaru (Rin x Haru Free!)

𝙻'𝚎𝚜𝚙𝚛𝚒𝚝 𝚍𝚎 𝚕'𝚎𝚜𝚌𝚊𝚕𝚒𝚎𝚛 : 𝙲𝚎 𝚜𝚎𝚗𝚝𝚒𝚖𝚎𝚗𝚝 𝚚𝚞𝚒 𝚗𝚘𝚞𝚜 𝚙𝚛𝚎𝚗𝚍 𝚕𝚘𝚛𝚜𝚚𝚞𝚎 𝚕'𝚘𝚗 𝚙𝚎𝚗𝚜𝚎 𝚊̀ 𝚝𝚘𝚞𝚝 𝚌𝚎 𝚚𝚞'𝚘𝚗 𝚊𝚞𝚛𝚊𝚒𝚝 𝚍𝚞̂ 𝚍𝚒𝚛𝚎 𝚊𝚙𝚛𝚎̀𝚜 𝚌𝚘𝚞𝚙.

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Course poursuite dans les rues bleues de Bourges. C'est l'été et la nuit ici s'habille d'un rideau lunaire chaque fois que la vie s'ébruite.

Course poursuite dans les rues bleues de Bourges. La pluie est verte, les âmes sont colorées, et les rires défilent, indéfiniment, infiniment, comme le souhaite le vent, comme passe le temps.

Course poursuite dans les rues bleues de Bourges. Ici le monde ne dort jamais vraiment, la vie de nuit est aussi vive que la vie le jour. C'est vrai, même aux heures tardives de la nuit, les jeunes adultes fument, rient, chantent, dansent, fuient dans les rues tout comme si le soleil était à son apogée.

Course poursuite dans les rues bleues de Bourges. Rin et Haru se sont rencontrés du regard dans un bar quelques minutes plus tôt, et ils sont déjà les pires ennemis que la Terre n'ait jamais portée. Pourquoi cela ? Car leurs regards se sont rencontrés, et ce fut si sauvage, brutal, violent, abrupt, qu'il fallait que l'un fuie et que l'autre le poursuive.

Course poursuite dans les rues bleues de Bourges. Ils passent par la grande place infestée de touristes, devant des restaurants où il y a encore des gens, dans les cours de diverses résidences, dans les petites rues pavées peu habitées, dans les grandes rues autour du centre-ville, encore et encore ils courent, courent, courent sans pouvoir s'en lasser, avec quelques rires et quelques insultes balancées.

Contrebandiers dans les rues pavés, voilà que Rin rattrape enfin Haru, et ce dernier est rouge de trop courir.

L'autre est pâle de peur, il ne peut croire que dans ces rues bleues il a rencontré une âme si familière.

"Je vous ai attrapé, sale enflure."

Il enserre ses poignets contre le mur de torchis jaune dans la nuit grise sous les néons bleus.

"Pourquoi vous me cherchez des noises, étranger ?

- Pourquoi vous me fuyez, étranger ?"

Ils déglutissent tout deux, ils se savent du regard.

La prise sur les poignets de Haru se défait lentement, presque comme une caresse, les souffles se reprennent mais n'en demeurent pas moins bruyants, les regards s'évitent mais n'en restent pas moins perçants, les couleurs se mélangent mais n'en restent pas moins contrastées, étrange beauté dans la nuit bleutée.

"Tu n'es pas un étranger, prononce enfin Rin.

- Si, je ne te connais plus, tu ne me connais plus, on n'habite plus tous les deux là où nous avions rêvé vivre ensemble, je ne te reconnais plus, tu ne me reconnais plus, on ne connait plus tous les deux ce lieu nommé "paradis euphorique" que nous savions créer ensemble.

- Ne raconte pas...N'importe quoi, tu es celui qui est parti, tu n'as pas le droit de dire ceci.

- Ah bon ? Pourtant tu es celui qui fuit à présent, Haru."

Ils s'échangent un regard ambré, ambré de trop pleurer, enflé de fatigue, ambré de trop aimer, enflé de trop boire pour s'oublier.

"Ca n'a pas de sens tout ça...